Review 2273 : Limbonic Art – Opus Daemoniacal

Limbonic Art revient parmi les siens.

Créé en 1993 par Daemon (guitare/basse/chant, Sarcoma Inc., ex-Zyklon), le groupe sort cinq albums en dix ans puis disparaît. Le projet renaît en 2006, puis évolue en one-man band et continue son chemin. En 2024, après quatre années d’absence, Limbonic Art collabore avec Kyrck Productions & Armour pour la sortie d’Opus Daemoniacal, son neuvième album.

Notre cauchemar débute dès qu’Ad Astra Et Abyssos ne débute, mêlant une atmosphère pesante avec des riffs tranchants et une cohorte de hurlements qui défilent sur la batterie mécanique. L’approche Old School et le mix sombre donnent à ce titre une ambiance malsaine qui se poursuit sur Deify Thy Master où la violence et la froideur se mêlent pour adopter des influences Pagan plus remuantes qui animent le morceau avec des sonorités entêtantes. Consigned To The Flames alimente la spirale de négativité grâce à ses riffs cinglants et ses parties vocales inquiétantes, créant une sorte de chorale infernale qui nous emporte jusqu’à Vir Triumphalis où la fureur refait surface. Le groupe assume parfaitement ses racines Norvégiennes et propose une approche très directe contrastée par des parties plus aériennes que l’on retrouve aussi sur I Am Your Demon et ses mélodies perçantes où l’atmosphère malfaisante atteint son paroxysme en termes de blasphème. Les harmoniques continuent leurs méfaits sur The Wrath Of Storms où les tonalités impies rencontrent une approche dévastatrice sur un rythme effréné pendant que le vocaliste déverse toute sa rage avant de laisser place à Ars Diavoli. La composition finale est de loin la plus longue de l’album avec ses douze minutes, mais elle explore sans mal les climats déjà développés lors des titres précédents, que ce soit dans la sauvagerie, la noirceur ou même les parties plus lentes et parfois même majestueuses jusqu’à ses derniers instants.

Limbonic Art exploite ses racines norvégiennes en créant un Black Metal sans compromis, que ce soit dans l’approche violente ou l’atmosphère impie. La seule chose que l’on peut reprocher à Opus Daemoniacal est sa batterie mécanique, qui donne parfois un côté non naturel à l’album.

80/100

English version?

Laisser un commentaire