Review 2584 : Jinjer – Duél

Jinjer ne baisse pas les bras et dévoile son septième album.

L’année 2025 marque donc à la fois la sortie de Duél chez Napalm Records, mais aussi les seize ans du groupe mené par Tatiana Shmayluk (chant), Roman Ibramkhalilov (guitare), Eugene Abdukhanov (basse) et Vladislav Ulasevish (batterie).

On débute à toute allure avec Tantrum, titre saccadé où violence et complexité explosent ensemble sous les cris de la chanteuse, mais qui peinent à s’apaiser lorsque le chant clair vient tenter d’adoucir les refrains. Le seul véritable moment de répit est le break à la basse qui met en lumière les influences Prog avant de repartir avec un groove similaire sur Hedonist, composition suivante où la douceur est d’abord de mise avant de s’autoriser à laisser parler sa rage. A peine le titre terminé, Rogue enchaîne avec ses propres riffs sauvages propices aux mouvements de foules que le public du groupe affectionne particulièrement, puis le mystère s’installe avec Tumbleweed, titre qui fait d’habitude plus référence aux westerns qu’à la modernité de Jinjer. On y trouve une pointe de mélancolie dans le chant clair, mais la saturation n’est jamais loin tout comme sur Green Serpent qui nous propose d’abord une douceur aérienne et dissonante avant de repartir sur une rythmique parfois plus remuante. Les musiciens nous permettent de reprendre une nouvelle fois notre souffle avec le final, puis la noirceur s’installe avec Kafka où les influences se rencontrent et se mélangent, permettant par exemple au blast du final de répondre aux harmoniques intrigantes du début. On enchaîne avec Dark Bile qui semble bien décidé à revenir à la violence brute et au mosh incontrôlable, puis avec Fast Draw qui revient aux bases du Metalcore accrocheur et énergique en toutes circonstances, enchaînant les parties plus vives et lourdes les unes que les autres. Retour à cette accalmie temporaire pour Someone’s Daughter, mais comme on peut s’en douter elle ne tarde pas à laisser les musiciens revenir à leur rythmique épaisse et brusque qui abrite des parties vocales prenantes avant de laisser place à A Tongue So Sly qui trempe autant dans la fureur que la technicité sur certains passages. Le groupe semble revenir aux parties vocales déchaînées des débuts, mais le titre va finalement prendre fin, faisant de Duel le dernier morceau où les quatre amis se laissent totalement aller à leur folie, que ce soit dans les moments virulents ou les passages plus majestueux comme le final.

Jinjer est devenu un nom incontournable de la scène Metal actuelle, et le groupe continue dans sa voie, laissant influences Groove, Metalcore et Prog guider ses riffs. Si pour ma part, je reste sur mes positions, je suis certain que Duél n’aura aucun mal à convaincre leurs fans.

80/100

English version?

Laisser un commentaire