Landmvrks est au sommet de son art.
Depuis ses débuts en 2014 à Marseille, le groupe n’a cessé d’avancer, créant morceau après morceau, jouant concert après concert, mais leur parcours devient de plus en plus suivi à travers le monde. En 2025, Florent Salfati (chant), Rudy Purkart (basse), Nicolas Exposito (guitare), Paul C. Wilson (guitare) et Kévin D’Agostino (batterie) dévoilent leur quatrième album, The Darkest Place I’ve Ever Been, via Arising Empire.
Le titre éponyme The Darkest Place I’ve Ever been est le premier à frapper, d’abord avec son approche calme et mélancolique, mais Florent va rapidement y ajouter ses parties vocales intenses avant une explosion inattendue mais saisissante et qui réaffirme ce contraste dévastateur que le groupe manie à la perfection. La rythmique saccadée sera sans aucun doute encore plus efficace en live, mais la déferlante se calme pour faire place à Creature, un autre ouragan déjà bien connu qui mêle un phrasé rapide et des influences Hardcore vindicatives qui s’apaisent pour faire place à un son planant sur les refrains avant d’accueillir Mat Welsh (While She Sleeps) sur A Line In The Dust. Si la composition était déjà bien féroce, l’invité lui donne un véritable second souffle avec des parties vocales et des mélodies brutes qui collent parfaitement au groupe, mais Blood Red va apaiser l’atmosphère avec une intro d’abord vaporeuse puis teintée des influences Rap qui débordent sur l’intégralité du morceau. Le débit du vocaliste est toujours aussi impressionnant alors que c’est son côté plus agressif parfois accompagné de choeurs qui est mis en avant sur Sulfur, qui est bien entendu totalement différent de la quiétude des refrains. Sombre 16 nous autorise une pause bien méritée avec un interlude aux influences Nu Metal où phrasé Rap et scratch se mêlent avant d’enchaîner sur The Great Unknown qui conserve cette atmosphère d’il y a 25 ans remise au goût du jour avec la patte du groupe, dont ce final explosif inattendu. Le français revient pour La Valse du Temps et son introduction calme mais entêtante qui s’enflamme très naturellement et permet au groupe de se déchaîner avec son groove accrocheur et son break volontairement beaucoup plus majestueux qui donnera le ton pour la fin du morceau. Retour de la rage avec l’énergique Deep Inferno qui bénéficie non seulement de toute la puissance des musiciens, mais également de quelques samples qui la rendent imposante et qui collent parfaitement avec l’agressivité de la composition, à l’inverse des premiers instants de Requiem qui nous permettent de reprendre notre souffle. Le reste du morceau seront évidemment dédiés aux racines furieuses de la formation avec des passages surpuissants où les voix se mêlent, puis le final nous laisse une dernière fois respirer avant de nous mettre face à l’émouvante et minimaliste Funeral où Florent referme l’album seul avec un piano empreint de mélancolie.
Depuis ses débuts, Landmvrks a toujours fait preuve d’originalité en couplant ses racines aussi diversifiées soient-elles avec une rage de vaincre, et c’est ce qui leur a permis de donner autant de consistance et de profondeur à leur musique. The Darkest Place I’ve Ever Been est autant un album introspectif qu’un pièce majeure de leur discographie qui ne peut que contribuer à leur ascension.
95/100