Review 2723 : Ominous Ruin – Requiem

Nouvelle ère pour Ominous Ruin.

Quatre années après leur premier album, Alex Bacey (guitare), Mitch Yoesle (basse), Adam Rosado (paroles) et Petr Oplatka (guitare) recrutent Joel Guernsey (guitare, ex-Inanimate Existence) et Crystal Rose (chant) pour donner naissance à Requiem, leur second opus, qui sort via Willowtip Records.

L’album débute avec une intro mystérieuse mais assez douce qui va finalement prendre des teintes mélancoliques grâce au piano avant de frapper à pleine puissance sur Seeds of Entropy, où saturation et hurlements s’entrechoquent déjà. La technicité fait bien évidemment partie de cette composition saccadée et abrasive qui n’hésite pas à abuser d’harmoniques perçantes et dissonantes pour compléter une rythmique agressive avant de revenir sur la lourde Eternal qui prend un malin plaisir à nous molester de différentes façon. Si certaines parties sont plus directes, on retrouve tout de même des mélodies tranchantes ainsi qu’un break apaisant pour contrebalancer la déferlante qui file vers Bane of Syzygial Triality, un interlude de plus de deux minutes de sonorités intrigantes créées par les guitares. Une fois notre souffle repris, le son devient inquiétant puis débouche sur Divergent Anomaly où le son redevient incontrôlable et nous explose très régulièrement en pleine face, révélant lourdeur et rage mais aussi des leads aux tonalités cosmiques ultra-rapides et travaillées. Fractal Abhorrence conserve ces sons modernes et fluides que ce soit sur les samples ou les guitares, mais le reste du groupe continue de déverser toute sa fureur pendant que les touches vaporeuses se multiplient et corrompent la violence, puis un court répit nous est accordé avec l’introduction sombre d’Architect of Undoing. La vocaliste reviendra après une longue partie instrumentale chaotique, jouant avec la brutalité assumée des riffs pour finalement rejoindre un moment de flottement qui s’embrase à nouveau, et nous propulse vers un nouveau break fait de sonorités métalliques sur lesquelles la moshpart prendra vie. Quelques frappes plus tard, le groupe reprend son assaut avec Staring into the Abysm qui nous proposera un enchaînement de solos de guitare et de basse entre deux vagues de violence, mais le son finira par sombrer dans l’abime avec une douce berceuse qui mène à Requiem où la saturation renaît immédiatement pour proposer un nouvelle déferlante aux très nombreuses harmoniques entêtantes qui viennent surcharger le son déjà bourré d’effets en tous genres – voix comprise – pour refermer l’album dans le chaos avec lequel il avait commencé.

Si le lineup d’Ominous Ruin a évolué, la volonté du groupe de proposer une musique brutale et complexe n’a absolument pas changé ! Requiem démarre là où son prédécesseur s’est arrêté et nous frappe avec ses propres riffs saccadés avec la même rage.

85/100

English version?

Laisser un commentaire