Direction l’espace pour Fallujah.
Pour Xenotaph, leur quatrième album avec Nuclear Blast, Scott Carstairs (guitare, live pour Entheos), Evan Brewer (basse, ex-The Faceless), Kyle Schaefer (chant, Archaeologist) et Sam Mooradian (guitare) ont fait appel à Kevin Alexander La Palerma (Demise of the Crown, Disembodied Tyrant) à la batterie, ainsi qu’à l’illustrateur Peter Mohrbacher avec qui ils collaborent pour la troisième fois, ainsi qu’aux ingénieurs Dave Otero (Aborted, Cattle Decapitation, Archspire…) et Mike Low (Oubliette, Inferi, Shadow of Intent…).
Nous sommes accueillis par In Stars We Drown, une première composition d’abord assez vaporeuse qui prend le temps de placer quelques harmoniques avant que Kyle n’appose son chant clair, suivi d’un véritable embrasement de la rythmique. Le son saccadé reste teinté d’influences aériennes et les hurlements apparaissent également, mais c’est en rejoignant Kaleidoscopic Waves que le groupe montre véritablement son potentiel en laissant cris et chant clair se répondre sous des riffs virulents parfois un peu saccadés mais toujours lourds. Les leads extrêmement travaillés apportent ce côté cosmique entêtant tout comme sur Labyrinth of Stone qui s’axe plus sur des tonalités agressives de part les patterns vifs et syncopés, mais on observe un fort contraste avec les parties les plus calmes qui adoucissent les envolées furieuses des guitaristes. Des touches perçantes nous accompagnent pour rejoindre The Crystalline Veil et sa courte introduction brumeuse, mais les riffs reviennent rapidement alourdir le titre tout en proposant des racines Prog assez variées et accrocheuses, avant de se ternir et devenir inquiétantes sur Step Through the Portal and Breathe. Le morceau est un savant mélange de violence pure et de complexité assumée peu importe l’instrument, poussant le vice jusqu’à créer des tonalités hypnotiques pour nous accompagner sur le final jusqu’à A Parasitic Dream, composition plus courte et plus directe après une intro assez apaisante, et avant son final qui se perd dans le néant. The Obsidian Architect prend le relai en nous captivant pour mieux nous assommer puis tisser sa noirceur angoissante au sein de laquelle les parties vocales se diversifient pour compléter une rythmique riche, mais c’est finalement avec Xenotaph, le titre éponyme, que le groupe nous assène le coup de grâce en se déchaînant sans aucune retenue, intensifiant à la fois les moments de flottement, mais surtout les déferlantes de rage jusqu’aux derniers instants.
Malgré le mouvement dans son lineup, Fallujah continue sa route pavée de riffs cosmiques et complexes. Xenotaph profite de sa technicité pour développer tous les aspects du Death Progressif, et ainsi se montrer très complet.
90/100
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