Review 061 : Bolt Thrower – Those Once Loyal

Bolt Thrower - Logo

Si quelques groupes doivent rester dans la légende du Death Metal, Bolt Thrower en fait partie à coup sûr. Formé en Angleterre en 1986, le line-up du groupe a connu pas mal de changements avant de se stabiliser pour de bon en 2004 avec Karl Willetts au chant, Gavin Ward et Barry Thompson aux guitares, Jo Bench à la basse (considérée à juste titre comme la première femme dans un groupe de Metal Extrême) et Martin Kearns à la batterie. Le groupe nous livrera huits albums de pur Death Metal avant de s’éteindre avec le décès de Martin Kearns en 2015.

Pendant trente ans, le groupe nous a servi des chansons axées sur l’univers de Warhammer 40.000 et la guerre en elle-même. Camaraderie et honneur en sont les principales valeurs. Le dernier disque sorti, Those Once Loyal, est celui avec lequel j’ai découvert le groupe, mais également le plus intéressant car il n’a jamais eu de successeur. Pourquoi ? Parce que le groupe n’a jamais été satisfait de ce qu’ils jouaient après celui-ci. C’est à leur sens le plus abouti. Des riffs hallucinants et une production démentielle, voici le meilleur résumé de Bolt Thrower possible, mais je vous laisse juger par vous-même. A mon commandement, feu !

Bolt Thrower - Those Once Loyal

Les tranchées sont rapidement envahies par les premiers riffs d’At First Light, juste après un petit sample inquiétant. On remarque très vite que les riffs n’ont pas pris une ride et que le Death Old School des anglais nous est servi dans sa forme la plus pure. L’alarme sonne le début d’Entrenched, dont les riffs nous feront le même effet. Si chaque instrument trouve parfaitement sa place dans le mix, la voix de Karl Willetts est directive comme jamais.
Petit classique du combo, The Killchain et sa batterie digne d’un canon anti-aérien. Une fois encore, c’est un titre martial qui incitera dès les premières secondes au headbang tellement le rythme est entraînant. Granite Wall est la pour nous rappeler que le groupe peut également verser dans un Death Metal plus technique, alors que le son de Those Once Loyal se prête plus à une ambiance plus lente et grasse, presque DoomDeath.

Titre le plus marquant avec un son de basse imposant, Anti-Tank (Dead Armour) peut être déconcertante de par sa répétitivité, mais se retrouve finalement être pour moi le meilleur titre de l’album. Si vous préférez une ambiance plus énergique, écoutez donc Last Stand Of Humanity. Une intro presque Thrash, mais qui se reviendra largement au Death par la suite, avant de s’éteindre pour laisser place à Salvo, autre titre plus calme que les autres, mais au potentiel sous-estimé par nombre d’entre nous.
When Cannons Fade nous indiquera que la fin est proche, mais que les musiciens ont encore de la créativité à revendre, versant à nouveau dans des riffs plus techniques et des parties lead épiques. A Symbol Of Eight, le titre bonus de cet album, verse un peu plus dans les harmoniques que les chansons précédentes, mais restera d’une efficacité redoutable.
Les mauvaises langues resteront sur leurs positions, à dire que Bolt Thrower ne se renouvelle jamais et propose à chaque fois une musique “vieillissante et pas originale”. Pour moi c’est faux. Bolt Thrower est un des rares groupes à avoir su garder intact l’esprit du Death Old School, prenant quelques influences ici et là, mais sans jamais trop s’éloigner de leur base extrêmement riche. Si je n’ai jamais eu la chance de voir ces titans sur scène, c’est avec une joie intense que j’écoute régulièrement des parties de leur discographie.

90/100

 

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