Review 097 : Suffocation – Blood Oath

Day 1 - 13 - Suffocation

Encore une légende du Death américain à vous présenter aujourd’hui, bienvenue dans le monde technique et violent de Suffocation !

Reconnus comme l’un des pionniers du genre, le groupe menés depuis 1988 par Frank Mullen (chant) a fait une petite pause de quatre ans en 1998 pour revenir plus puissants que jamais. Si Terrence Hobbs (guitare) est présent dans le groupe depuis 1990, il faudra attendre 2004 pour l’arrivée de Derek Boyer (basse), alors qu’Eric Morotti et Charlie Errigo (respectivement batteur et guitariste) n’ont pris leurs postes qu’en 2016 pour la composition du huitième et dernier album. Mais revenons un peu en arrière, en 2009 par exemple. Lors de la sortie de Blood Oath, leur sixième album, la rythmique était tenue par Guy Marchais, et les blasts dévastateurs étaient signés Mike Smith. Prêts ? Parce qu’eux, ils le sont.

Suffocation - Blood Oath

On débute sur les harmoniques de Blood Oath, le titre éponyme, avec sa double pédale destructrice. Ce titre illustre parfaitement le mélange entre des riffs technique et un son lourd au possible. Ce qui m’a tout de suite séduit, c’est le son si particulier de la basse. Un son qui claque à chaque note. On retrouvera la même recette sur Dismal Dream, mais avec une rythmique un peu plus malsaine qui nous laisse imaginer une inspiration d’un BlackDeath plutôt sale pour la composition, alors que Pray For Forgiveness se concentrera sur la technique irréprochable des musiciens. Chacun trouve parfaitement sa place sous les hurlements de Frank Mullen, et pas une seule note ne manque à cet enchaînement démoniaque.
Retour à la vitesse et aux blasts sur Images Of Purgatory et ses harmoniques hypnotiques, tandis que c’est un headbang violent qui se déclenchera automatiquement en entendant pour la première fois Cataclysmic Purification. Cette rythmique aux accents de folie est entraînante, si bien qu’il n’est pas rare de se retrouver à hocher la tête sans s’en rendre compte. Pour Mental Hemorrhage, c’est clairement conscient, et le groupe s’est donné à fond afin de nous offrir quelques riffs aussi massifs que subtils. Come Hell Or Highest Priest jouera la technicité dès le début du titre sans cependant oublier d’inclure une rythmique propice aux mouvements de foule, au cas où ils le joueraient sur scène.

C’est encore une rythmique malsaine qui prendra vie sous les cordes des instruments du groupe pour Undeserving, alors que les hurlements de Frank sont encore plus profonds qu’avant. Si ce titre ne vous a pas convaincu, je vous laisse avec Provoking The Disturbed et un son de basse toujours aussi présent que sublime. Si vous appréciez le son de Derek Boyer autant que moi, alors ce titre sera un régal pour vous. La dernière composition de l’album se nomme Marital Decimation. Débutant comme un titre technique, c’est le son lourd du Brutal Death qui prendra le dessus par la suite. Les pauses en plein riff lui donneront un rythme particulier.

Si Suffocation est considéré comme une légende dans le milieu du Death Metal, ce n’est pas un hasard. Le groupe se permet d’aller explorer les limites de la technicité tout en se targuant d’avoir un son bien défini qui leur est propre. Rares sont les musiciens qui n’ont pas été inspiré par leurs albums, et les générations futures semblent bien parties pour avoir leur lot d’album phares également !

90/100

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