Review 098 – Infant Annihilator – The Elysian Grandeval Galèriarch

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Je suis certain que vous avez besoin d’un peu de poésie morbide dans votre vie. Servi avec une énorme tranche de violence pure, Infant Annihilator est là pour vous aider.

Formé en 2012 en Angleterre par Eddie Pickard (guitare, basse) et Aaron Kitcher (batterie), tous deux dans Mister Sister Fister et Black Tongue, ils recrutent dans un premier temps Dan Watson au chant, qui quittera le groupe en 2014. Mais 2016 annonce l’arrivée du mastodonte hurlant Dickie Allen, ainsi que de leur deuxième album, l’imprononçable The Elysian Grandeval Galèriarch. Le groupe n’a encore jamais donné de concert, pour la simple et unique raison qu’ils jugent leur musique injouable en live. Et il est vrai que certaines parties sont plutôt inhumaines. Je vous laisse juger…

Infant Annihilator - The Elysian Grandeval Galeriarch

L’album débute par le dérangeant sample d’Unholy Gravebirth, sur lequel un enfant pleure avant que ses cris ne se transforment en hurlements bestiaux. La rythmique aura tôt fait de nous confirmer que ce personnage n’a plus rien d’humain, alors que les vociférations de Dickie nous réconfortent sur le fait qu’il est le seul à pouvoir assurer ce job. Crucifilth ne fera clairement pas dans la dentelle non plus en dégainant blast furieux et parties leads d’une rapidité olympienne en même temps, pendant que Motherless Miscarnage mettra de côté toute notion d’humanité en proposant des riffs dantesques.
Retour à de la violence plus encadrée sur Baptised, Bastardised, Sodomised, avec une rythmique lourde mais qui changera très facilement pour le plus grand plaisir de notre nuque. Vous pensez que le Deathcore est une musique dénuée de logique et de technique ? Alors je vous invite à savourer Behold The Kingdom Of The Wretched Undying, qui dure plus de dix-sept minutes, et qui contient les participations de Chris Whited de King Conquer, Bryan Long de Dealey Plaza, Dillon Becker de AnimalFarm et  Tyler Shelton of Traitors. Ce titre possède plusieurs univers selon qui aide Dickie au chant, mais tous sont évidemment imputables au groupe, car il décrit toutes les phases que leur son peut traverser : des breaks sauvages, des parties plus lentes mais lourdes, ou des parties lead malsaines.
C’est Soil The Stillborn qui remettra les choses au clair avec un titre violent et rapide comme nous les aimons tous après cette innovation, alors que Paedophilic Ultimatum est plus un interlude musical qu’un vrai titre. Cependant, les riffs de guitare introduisent parfaitement bien Neutred In Utero qui jouera sur des prouesses à la guitare lead pour convaincre un public qui se brise déjà la nuque.
Autre titre rivalisant de violence sur la durée, Pelt Of Innocent Flesh peut aussi être découpé en plusieurs morceaux selon son intensité. Blasphemian se révèle, malgré sa longueur qui peut en décourager certains, l’un des titres les plus intéressants. Son introduction dérangeante, voir Progressive, s’est vue dotée d’un clip censuré qui défiera les moeurs les plus prudes, alors que les riffs sont d’une puissance pachydermique. La dernière “composition”, Neonatalimpalionecrophiliation, n’est autre qu’un des délire du groupe pour terminer cet album en beauté.

Si vous êtes venus chercher des propos engagés, vous vous êtes trompés. Par contre, si c’est la violence qui vous a attiré sur le dernier monument d’Infant Annihilator, alors c’est à la bonne porte que vous avez frappé. Les anglais se sont donnés à fond pour boucler cet album, et, sans dénigrer les autres, il est largement au dessus du lot. Peut-être qu’un jour les membres trouveront le courage d’arpenter les scènes mondiales pour nous présenter ce parpaing !

90/100

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