Review 575 : Scaffold – Codex Gigas

Scaffold met le Death Old School à l’honneur avec son deuxième album.

Créé en 1992 en Serbie par Ivica Dujic (chant/guitare, ex-Clan), le groupe sort un album puis se sépare. Le groupe refait surface en 2008, et c’est après plusieurs sorties et changements de line-up que Antonio Ismailovic (guitare, ex-Clan), Aleksandar Mušicki (batterie, Aurium), Milan Dobrosavljevic (basse, Sacramental Blood) et le leader du groupe sortent Codex Gigas.

Tout dans l’univers du groupe nous évoque un Death Metal Old School gras et puissant. De l’artwork créé par Ardha Lepa (Clitgore, Creeping Death, Thy Dominion…) au son emprunté aux fondateurs du style, j’ai réellement eu du mal à croire que cet album soit sorti en 2021.
L’album se compose de six titres originaux, une reprise et une outro. Les six morceaux composés par le groupe regroupent absolument tout ce que l’on aime dans le Death Metal, de l’agressivité pure, des riffs gras et violents, des cris morbides et surtout ce son accrocheur qui sait parfois accélérer tout en restant lourd. The Butcher of Rostov en est une excellente preuve, et le groupe n’hésite pas à ajouter des leads perçants et des influences mystiques à ce mélange épais, tout comme sur la martiale 1763 (Consecrated Ground). Le titre accélère, ralentit, lance des harmoniques tueuses et nous donne envie de retourner une salle entière, alors que Five Circles in Barbed Wire est plutôt le titre sur lequel on veut headbanguer au premier rang en savourant ces passages sanglants. In Theses Dreams nous offre des mélodies mélancoliques tout en conservant cette base lourde et sombre, tout comme la mystérieuse At the Dawn of Judgement Day. Le morceau est clairement plus complexe que les autres, que ce soit au niveau de la rythmique ou des leads, montrant une fois de plus les influences du groupe que les connaisseurs ont déjà reconnu après quelques secondes.
Variola Verae et ses tonalités orientales nous offrent également des parties complexes et travaillées, qui contrastent avec la base brute du son du groupe. Le morceau est le plus long de l’album, et il permet au groupe de nous étaler toute sa rage, sa hargne et sa puissance, mais également sa créativité et des parties mystiques avant une reprise des légendaires Bloodbath. Le titre choisi est Psychopathic Mind, un morceau oppressant et sombre que le groupe retranscrit à merveille tout en y ajoutant sa propre touche. Des claviers effrayants rejoignent cette rythmique brute avant Rotting in the Rain, une outro très douce au son clair envoûtant, accompagné d’un orage. 

L’univers de Scaffold a été forgé dans le Death Metal des années 80. Impossible de ne pas sentir les influences sur Codex Gigas tant elles sentent la mort, les tonalités majestueuses mais morbides et la rage brûlante. 

80/100

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