Review 016 : Behemoth – Demigod

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Depuis 1991, la Pologne a trouvé son représentant en terme de Metal Extreme. Partis sur une base Black Metal puis évoluant vers un Black-Death monumental, Behemoth a su rapidement dominer la scène mondiale.

Demigod, sorti en 2004, est considéré à l’heure actuelle (avec quelques autres œuvres de Behemoth) comme un album essentiel à tout fan de Black-Death.

Entouré d’Inferno à la batterie et pour la première fois Orion à la basse, Nergal (chant/guitares) compose avec l’aide de Krzysztof Azarewicz pour les paroles un manifeste paien d’une puissance inouie. A noter une apparition de Karl Sanders (Nile) sur le titre XUL. Le choix de placement des titres raconte une histoire.

Behemoth - Demigod

L’album commence avec l’envoutante intro de Sculpting the Throne ov Seth. L’instrumentale violente et travaillée collera à merveille avec les incantations de Nergal. L’éponyme Demigod ravira à la fois les amateurs d’orchestrations épiques et les mordus de riffs poignants. La vitesse d’exécution sera l’arme principale pour ce titre qui participera à la renommée du groupe.
Vient ensuite le deuxième titre que tout le monde connaît : Conquer All. Ce titre suffirait à apprécier l’album entier. Une violence pure qui accompagne une mélodie sublime, soulignant les hurlements de Nergal et Orion. Le titre aura un clip vidéo par la suite. The Nephilim Rising possède la même ligne directrice : la violence sans pour autant éloigner le coté mélodique.
Towards Babylon sera plus rapide, poussant encore un peu la puissance du groupe. Le début de Before Aeon Came est presque atmosphérique, ce qui aura pour effet de souligner la montée en puissance du titre. Mysterium Coniunctionis (Hermanubis) est à mon avis la chanson la plus travaillée au niveau des paroles. L’instrumentale suivra le même schéma, mais ce titre est plus mystérieux, plus sombre.
Vient ensuite XUL, tout en brutalité. La patte de Karl Sanders est facilement reconnaissable sur ce solo et donnera au titre une autre dimension. En effet, le groupe Nile joue également sur les éléments ésotériques d’anciennes civilisations pour construire leurs musiques. Il est donc naturel que la collaboration entre les musiciens se fasse plus aisément. Slaves Shall Server restera dans un registre violent, avec une fois encore des incantations en guise d’introduction. Ce sera le deuxième titre de l’album à bénéficier d’un clip vidéo, et qui est longtemps resté sur les setlists du groupe.
The Reign ov Shemsu-Hor sera le dernier titre de l’album. Composé de trois parties, il est également le plus long. Alors que la première partie demeure exclusivement instrumentale, la deuxième partie est un chef d’œuvre à la fois de brutalité et de beauté. La troisième et dernière partie sera précédée d’une partie lead intense. Cet album s’achève sur le grondement des guitares de Nergal.
Pierre angulaire du style du groupe, bien qu’ils n’aiment pas être catégorisés, Demigod n’a pas pris une ride malgré ses bientôt douze ans. Cet album est pour ma part en concurrence avec The Apostasy (2007) pour le titre de meilleur album de Behemoth.

95/100

 

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