Review 044 : Versailles – Jubilee

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L’excellence à la française du temps des rois vient parfois d’un tout autre pays. C’est en effet du Japon que viennent Yuuji Kamijou (Kamijo, chant), Kawamura Masaya (Hizaki, guitares) Teru (guitares), Yuki (batterie) et Miwa Masashi (basse), les membres de Versailles. Créé en 2007 et évoluant dans le visual kei teinté de Metal Néo-Classique, ils ont sorti quatre albums jusqu’en 2012 avant de faire une pause jusqu’à cette année. Après le décès tragique de Kageyama Yuuichi (Jasmine You, basse) en 2009, les membres ont conservé toutes les parties de basse pour les enregistrements de ce qui sera leur deuxième album : Jubilee.

Sorti en 2010 comme un hommage à leur ancien bassiste, ce groupe désormais incontournable pour les fans de Visual Kei a conquis les cœurs des japonais et des européens. Le chanteur Kasei Tatsuya (Kaya, chanteur de Kaya/Schwarz Stein) pose également sa voix sur deux titres. Le Roi est prêt à vous recevoir.

Versailles - Jubilee

C’est avec la longue God Palace – Method of Inheritance – que commence cet album. Toutes les conditions sont réunies pour nous replonger au temps de la cour de Louis XIV avec les samples qui règnent en maître sur cette composition. La divine voix de Kamijo intervient après une petite introduction pour nous rappeler à quel point elle peut être entraînante, puis d’un coup si douce… Au cours de ces dix minutes, les passages énergiques succèderont aux couplets plus calmes pour une diversité dont seuls les plus grands génies sont capables.
Le début d’Ascendead Master nous rappelle le titre précédent, mais enchaînera avec une petite partie lead avant de revenir sur une composition nettement plus rapide, tout comme la suivante, Rosen Schwert. Lorgnant vers le Power Metal, le groupe explore les sons à la fois lourds et épiques, sans délaisser la basse. Ai to Kanashimi no Nocturne reprend une introduction épique doublée d’orchestrations pour conserver l’ambiance installée plus tôt. Si la voix de Kamijo se fait de plus en plus présente, les guitares d’Hizaki et Teru rivalisent d’ingéniosité.
Amorphous sera la power ballade que le groupe nous devait depuis le dernier album, alors que Reminiscence est une composition reprenant des airs de musique d’époque des rois de France doublée d’une guitare. S’enchaîne alors Catharsis, nettement plus sombre, mais qui prend le temps d’amener le chant. Ce titre est également très entraînant grâce aux riffs d’Hizaki, alors que The Umbrella of Glass jouera sur les samples pour instaurer une ambiance dérangeante, mais tout aussi magnifique. C’est à mon avis le titre le plus intéressant de l’album.
Si c’est vers la violence que vous souhaitez vous tourner, c’est avec Gekkakou qu’il faudra négocier. Outre la présence de cris en arrière plan, les riffs seront les plus lourds de l’album. Kamijo utilisera un chant nettement plus bas que les précédents. Si le titre Princess était déjà présent sur un des précédents EP, PRINCESS -Revival of church- lui apportera une touche de fraîcheur qui jouera en sa faveur pour les fans. Titre rapide, mais non moins mélodique, il permettra à notre nuque de se reposer avant d’enchaîner avec la sublime Serenade.
Deuxième power ballade, Serenade est une ode à l’amour. Amour perdu, mais amour tout de même. Si Kamijo semble désespéré, c’est pour mieux nous faire ressentir toutes les difficulté de l’âme humaine à éprouver des sentiments aussi forts. Sound in Gate jouera le rôle d’intro trop vite arrivée, avec une voix samplée, ainsi qu’une instrumentale annonçant quelque chose d’énorme. Avant la chute, qui signera la fin de l’album.
C’est avec un plaisir intense que je verrais pour la première fois le groupe à Paris en février 2017. Scénique grandiose, morceaux parfaitement interprétés, costumes resplendissants… Voici ce qui vous attend si vous souhaitez assister à un concert de Versailles !

85/100

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