Review 046 : Architects – Lost Forever // Lost Together

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C’est en 2004 que les jumeaux Tom et Dan Searle forment Architects (à la base nommé Counting the Days) pour déverser la rage du Metalcore anglais sur le monde. Après quelques changements de line-up (dont le décès de Tom Searle fin août 2016) et sept albums, le groupe est maintenant composé de Dan Searle (batterie), Sam Carter (chant), Alex Dean (basse) et Adam Christianson (guitare), ils seront accompagnés de Josh Middleton (guitariste et chanteur de Sylosis) pour la prochaine tournée.

En 2011, le groupe oriente le son de leurs compositions vers du Post-Hardcore, mais sans renier les origines Metalcore. C’est sur Lost Forever // Lost Together, sorti en 2014, que nous allons nous pencher. Pourquoi ? Parce que c’est celui que je juge le plus abouti en terme de mélange des styles. Avis aux moshers !

Architects - Lost Forever Lost Together

L’album commence avec le riff aérien de Gravedigger, avant de revenir aux sons saturés très rapidement. Le chant de Sam Carter est toujours aussi puissant, et est parfaitement secondé par les instruments qui n’hésitent pas à abuser des pauses pour donner un élan de violence supplémentaire. Naysayer repart directement sur de la violence, avec un rythme soutenu et une double pédale au son réellement puissant. Les guitares et la basse ont la particularité de ne pas interférer entre elles pour un rendu très propre.
Broken Cross reviendra légèrement sur des tonalités atmosphériques propres au groupe, ainsi que sur les cris qui semblent lointains de Sam Carter. C’est avec The Devil Is Near que le groupe signe sa composition la plus entraînante de l’album, et qui (selon la vidéo d’Impericon) rend parfaitement honneur au live. Dead Man Talking reprendra les mêmes codes, mais avec une voix plus criarde. Ce titre est réellement un bijou pour les amateurs de Post-Hardcore, avec des riffs lourds à souhaits.
Petite pause atmosphérique avec Red Hypergiant. Ce break atmosphérique avec voix samplée permet de reprendre tranquillement son souffle, sans pour autant laisser la pression retomber totalement avant C.A.N.C.E.R. Un riff d’une violence absolue, et une approche de la maladie dont Tom Searle souffrait alors, et qui l’a emporté. Cette chanson est vraiment touchante pour ceux qui savent donc la déchiffrer. La suivante, Colony Collapse, est beaucoup plus calme et met en valeur la basse, pour un titre très atmosphérique.
Retour sur de la violence pure avec Castles In The Air, où Sam Carter s’époumone entre deux riffs empreints d’écho. Une nouvelle collaboration à ajouter à la discographie du groupe, et c’est cette fois Murray McLeod (chanteur de The Xcerts) qui accompagnera les cris de Sam pour un titre d’une énergie assez phénoménale malgré les breaks plutôt calmes.
Et c’est avec Distant Blue que l’album se finit. Chanson la plus mélancolique grâce aux effets de voix au début, mais qui continue sur des riffs démentiellement lourds pour la suite, le titre réussira grâce à des samplers à insuffler une envie folle de se repasser le CD en entier.
Si on étudie les setlists du groupe, cet album revient très souvent. Il marque profondément le son du groupe, et c’est avec joie que j’ai assisté à leur date parisienne du 15 octobre. A voir et revoir sans modération si les sonorités quelque peu… “nouvelles” ne vous font pas peur !

85/100

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