Review 107 – Electric Wizard – Wizard Bloody Wizard

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Lorsque l’on parle de Doom, il est difficile de ne pas évoquer les riffs ensorceleurs des anglais d’Electric Wizard.

Leur aventure débute en 1988 sous le nom de Lords Of Putrefaction, mais devient officiellement Electric Wizard en 1993 après plusieurs autres changements. Le seul membre d’origine encore présent de nos jours et qui guide le groupe est le chanteur/guitariste Jus Oborn, qui est accompagné de Liz Buckingham (guitare), sa femme, depuis 2003, ainsi que de Simon Poole (batterie) et Clayton Burgess (basse) depuis 2014. Le groupe vient de sortir Wizard Bloody Wizard, son neuvième album, et il s’inscrit dignement dans la lignée des précédents. Préparez-vous à planer.

Electric Wizard - Wizard Bloody Wizard

Les anglais débutent avec le larsen de See You In Hell, qui nous assomme directement avec un riff lourd à souhaits. La basse est toujours autant mise en avant, et la voix de Jus garde cet aspect malsain qui fait tant parler et qui plaît à tous les fans. Impossible de décrocher de cette rythmique lente et grasse, qui débouchera sur Necromania. Le groupe pousse un peu plus loin l’aspect psychédélique de la composition, et il est difficile de ne pas hocher régulièrement la tête en l’écoutant. Les mots de Jus résonnent dans notre esprit, et croisent la route des harmoniques des guitares. Hear The Sirens Scream ne trahira pas l’héritage d’Electric Wizard en jouant sur le son des pédales d’effets nécessaires à la conception de cette musique hypnotique. La lenteur apaisante est également ponctuée de petits sursauts d’harmoniques qui rythmeront cette complainte.
Pour The Reaper, un orgue envahit d’abord l’espace avant que le groupe ne commence à jouer ses riffs malsains et gras. Sonnant plus comme une transition qu’un véritable titre, cette rythmique simple cède rapidement sa place à Wicked Caresse. Encore plus lent et effrayant que jamais, les musiciens expérimentent une guitare lead aux sonorités tranchantes. Electric Wizard terminera ce nouvel album sur Mourning Of The Magicians. Très entraînante, cette dernière composition à la rythmique inspirée du Blues nous laissera apprécier la capacité du groupe à faire planer un esprit réceptif mieux que n’importe quelle drogue, et ce pendant plus de dix minutes de riffs gras.

Reconnus de tous, Electric Wizard fait l’unanimité. Lorsque le groupe qui a inspiré bon nombre de formations et qui continue de nous délivrer des compositions fidèles à leurs débuts revient, tout le monde s’y intéresse. Et ils ont raison, car il y a peu de groupes qui peuvent mener tant d’esprits à la folie pure et simple. Alors qu’ils passent plutôt régulièrement en festival, je n’ai malheureusement pas pu les voir sur scène, mais ce sera probablement chose faite très bientôt.

85/100

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