Live Report : Within Destruction + Nakht + Geostygma + Let Them Burn – Paris (75)

Within Destruction + Nakht + Geostygma + Let Them Burn

A peine revenu du Netherlands Deathfest, j’enchaîne avec la venue des Slovènes de Within Destruction qui nous promettent une leçon de Slam Death en compagnie des locaux de Nakht, Geostygma et Let Them Burn. J’arrive alors tant bien que mal à l’Espace B, un bar du 18e arrondissement de Paris qui laisse présager que nous seront serrés ce soir. Un petit peu de retard sur l’heure prévue, mais rien ne presse, les groupes sont là et vont donner tout ce qu’ils ont ce soir.

 

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Ce sont donc les parisiens de Let Them Burn qui ouvrent le bal avec un Metalcore plutôt basique, qui n’est pas réellement efficace sur le peu de spectateurs présents dans la salle. Enchaînant les problèmes techniques, le jeune groupe ne se démonte pas et les compositions prennent finalement de l’ampleur avec quelques headbangs dans la salle. Au chant, Cédric profite de l’avancée de scène pour haranguer la foule avant de retourner jouer avec ses musiciens qui alignent leurs riffs de manière plutôt carrée. La scène minuscule permet à peine à Guillaume, Clem (guitares) et Cyril (basse) de headbanguer sans trop empiéter sur l’espace de son voisin, alors que Tristan (batterie) martèle ses fûts avec fureur. Au fur et à mesure de leur set, le son s’améliore, mais le chant de Cédric reste toujours impeccable, et le public semble le remarquer sur la fin du temps qui leur est imparti, grâce au dernier titre et sa rythmique plutôt accrocheuse. Ils repartent alors sous quelques applaudissements qu’ils ont largement mérités.

Setlist : Intro – I Found Light – Into My Eyes – The Journey – Get It Out – Burn

 

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Deuxième groupe à fouler les planches, les parisiens de Geostygma reviennent après un passage au Klub (sur une scène à peine plus grande donc) pour aligner quelques riffs un peu plus techniques. Premier constat, tous les musiciens profitent de l’espace pour bouger comme ils peuvent, surtout Antoine (basse) et James (guitare/chant) qui sont confinés de leur côté. Au milieu, Kévin (chant), très à l’aise sur un growl caverneux comme sur un scream surpuissant, headbangue en arpentant un peu la scène après avoir présenté le groupe, imitant parfois le raptor sur certains passages. Alors que Bryan (batterie) martèle ses fûts et envoie des blasts ravageurs, les musiciens enchaînent les rythmiques puissantes à base de tapping ou simplements d’accords rapides, et le public en redemande. Si James aide parfois Kévin au chant, Alexis (guitare) reste impassible et concentré quelle que soit la partie qu’il joue. Le public, motivé, se laisse prendre au jeu, et un petit pit se forme alors, pendant que le groupe continue sa courte setlist. Après un Fanatic’s Chant mémorable, le groupe en profite pour annoncer les prochains groupes, et si la fosse entière se démène une dernière fois pour Labyrinth, le groupe ne pourra pas faire de rappel, puisque la double pédale vient de les lâcher ! Une façon originale de clore une demi-heure à plein régime !

Setlist : The Wise – Synchronised – Formatted Brain – Shut Down – Fanatic’s Chant – Labyrinth

 

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La troisième formation parisienne de la soirée est en train de prendre place sur la scène de l’Espace B, et il s’agit de Nakht. Également inconnus au bataillon, je découvre alors un Metalcore plutôt basique, mais qui fonctionne plutôt bien. Le public semble déjà les connaître, et si Danny (chant) se place souvent sur l’avancée de scène, remerciant la fosse avec un “cimer” entre chaque titre, c’est pour laisser plus d’espace à Christopher (guitare) et Clément (basse) qui headbanguent chacun de leur côté, alors que Damien (batterie) est tranquillement installé derrière son kit, à envoyer du bois. Mais surprise, ils nous présentent Pierre, leur nouveau guitariste qui saute alors sur scène, saisit une guitare, et commence tout simplement à jouer avec eux comme s’il était là depuis le début du set. Si ce dernier perdra d’ailleurs sa casquette à force de headbanguer, celà ne prouve que la motivation extrême du groupe entier de faire remuer la petite salle grâce à des compositions qui semblent plaire au public, qui filme par moments. Lorsque Danny demande un circle pit, la fosse s’exécute et les musiciens en profitent pour jouer ensemble, mais c’est lors du dernier morceau que l’un des spectateurs tentera un slam, qui se finira plutôt bien. Les parisiens ont donné le change, mais l’attente a assez duré.

Setlist : Black Crown – New Breath – Artefact – Apophis – Fallen Life – Walking Shade – Hall Of Desire – Our Destiny – Mind’s Jail

 

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Place aux maîtres de la soirée, ceux pour qui tout le monde est venu, les monstres slovènes de Within Destruction et leur Slam Death ravageur. Les membres du groupe s’installent, puis lancent le sampler d’intro qui n’est autre que du… rap ? Surprenant, mais le groupe va dès le premier morceau nous montrer que sous leurs airs de déconneurs se cachent des musiciens qui ont composé des titres destructeurs. On commence avec un classique, pendant que Rok Rupnik (chant) nous hurle en pleine face, alors que ses compères enchaînent des riffs gras et lourds. Le duo Damir / Kristjan (guitares), soutenus par la basse grasse de Janez, nous envoie littéralement des murs de son lors des breaks, pendant que les rythmiques truffées d’harmoniques sont agrémentées des blasts monumentaux de Luka (batterie). Rok est assez communicatif, et c’est rapidement le chaos, que ce soit sur scène ou dans la fosse, où la chaleur monte également. Les musiciens headbanguent en nous présentant des nouveaux titres, qui fonctionnent parfaitement bien en live, et se permettent quelques blagues à base de “Slam Police”, leur fameux slogan qui leur a donné une réelle exposition ces derniers temps. Ils en profitent pour remercier les groupes et l’organisation avant d’enchaîner sur Void, un titre connu qui fait toujours autant son effet, puis le groupe en remet une couche avec Torture Ritual, issue de Deathwish, leur nouvel album qui sort d’ici peu. Vous pensiez en avoir eu assez ? Mais les slovènes sont généreux, et ils profitent des quelques minutes qui leur restent pour nous achever définitivement avec Death Awaits Us All, une autre nouveauté qui mettra tout le monde d’accord : le groupe est l’un des futurs poids lourd de la scène et personne ne pourra dire le contraire. Le groupe prendra une petite photo souvenir avec le public, puis quittera la scène en discutant avec leurs fans.

Setlist : Rebirth of an Inverted World – Desecration of the Elapsed – Extinction – Plague of Immortality – Human Defect – Void – Torture Ritual
Rappel : Death Awaits Us All – The Wrath of Kezziah (sur bande)

La soirée fut courte, mais intense. Si le retard d’ouverture a commencé à faire s’impatienter les spectateurs, les groupes ont su apaiser les tensions en nous proposant de nous défouler comme il se doit sur des riffs d’une puissance qui est montée crescendo. Si le set de Let Them Burn a mis du temps à démarrer (vu le peu de public dans la salle et leur position d’ouvreurs), ils ont accompli leur mission et ont permis à Geostygma, Nakht et surtout Within Destruction de distribuer des mandales. Merci à Suden Promotions de s’être démenés afin de nous offrir cette date in extremis, et à très vite pour plus de violence !

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