Review 611 : Niht – Arcanum

Niht ouvre les ténèbres.

Pour Arcanum, leur deuxième album, S. (guitare, Nekrovault) et Z. (chant/basse, Nekrovault, Motörcult, Nocturnal Weed, Volcanic…) restent dans un Black Metal Old School aux nombreux contrastes.

Entre l’Allemagne et l’Autriche, le groupe fait appel à des membres de session pour les lives, qui pourront dorénavant compter sur sept nouveaux morceaux pour plus d’une demie heure de son. Si la base est principalement composée de mélodies sombres à la rythmique tranchante, on notera une basse largement mise en avant dans le mix comme sur la solide et entrainante Angst aux influences norvégiennes, des mélodies chaotiques sur Schmerz, mais aussi des hurlements de banshee oppressants pour Lüge. Le chant va parfois piocher dans des influences américaines à glacer le sang, comme sur la virulente Sucht, un titre assez viscéral aux leads perçants, mais également sur l’explosive Hass, un morceau qui n’hésite pas user d’accélérations morbides pour accentuer ces influences sombres. Wahn débute assez lentement afin de nous hypnotiser avant de placer des riffs dissonants mais accessibles pour introduire les influences plus extrêmes, puis Tod, le dernier titre, vient nous déverser toute la noirceur possible. Le morceau est long, morbide, effrayant et surtout sincère, ce qui renforce sa puissance avant un final déchirant.

Bien qu’assez peu connu, Niht propose un travail de qualité. Très inspiré à la fois de la scène américaine et norvégienne, le groupe nous dévoile avec Arcanum un album pesant et mélodieux, qui sait rester sombre et tranchant.

75/100

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