Review 627 : Olhava – Frozen Bloom

Entrons dans l’univers d’Olhava.

Créé en 2016 en Russie par Andrey Novozhilov (tous instruments/chant, Trna), le groupe sort timidement un single puis un split avant de recruter Timur Yusupov (batterie, Trna, Somn, Austen) en 2019. Un premier album sort la même année, suivi par deux autres en 2020, puis Frozen Bloom, leur quatrième, en 2021. 

Quatre titres, quatre univers, quatre morceaux d’âme.
L’album débute avec The Queen Of Fields, une tornade de Post-Black aux accents Black Atmosphérique glaciaux. Le titre dure vingt minutes, et il ne ralentira presque pas, créant un véritable tsunami d’émotions dans lesquelles on retrouve mélancolie, passion, rage et intensité. Les leads perçants aux influences Shoegaze se mêlent à la rythmique et aux hurlements viscéraux lointains, qui nous transpercent de part en part avant de s’apaiser pour laisser place à Adrift. La composition est beaucoup plus calme, mais elle reste dans ce nuage de mélancolie, d’harmoniques planantes et de lumière douce au son clair cristallin.
Mais le groupe continue avec les deux parties de Frozen Bloom, le titre éponyme. Si la première partie renoue avec cet ouragan furieux et intense qui compte sur une saturation agressive et pénétrante ainsi que sur les hurlements fantomatiques, le morceau compte quelques pauses qui incluent des éléments Folk planants et prenants avant de repartir dans cette fureur ambiante, alors que la deuxième partie fait naître et croître une ambiance à la fois épique et aérienne. Plus le temps passe, plus l’intensité s’accroît jusqu’à un paroxysme pesant, avant de décroître lentement.

L’univers créé par Olhava est unique. Frozen Bloom passe d’une fureur inarrêtable à une douce et lancinante mélodie, avant de nous projeter de nouveau dans une tornade dont l’intensité ne fait que grandir jusqu’à atteindre un point culminant touchant et reposant.

90/100

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