Review 680 : Desaster – Churches Without Saints

Après cinq ans, Desaster revient avec son neuvième album.

Intitulé Churches Without Saints, il est le fruit du travail d’Infernal (guitare, Moontowers), le fondateur du groupe, accompagné par Odin (basse), Sataniac (chant, ex-Divine Genocide) et Hont (batterie, ex-Divine Genocide, ex-Jupiter Jones), la nouvelle recrue des allemands. 

Aidés par Marcos Miller (Decimator, Horror Chamber, Verthebral…) pour l’artwork et Jan « Janosch » Gensheimer (producteur de l’album The Symbol of Death de Disbelief) pour l’enregistrement, le mix et le mastering, le groupe débute son album avec The Grace of Sin, un titre introductif assez mélancolique. Mais cette douceur ne durera pas, car Learn to Love the Void nous projette les riffs Black/Thrash Old School de la formation en plein visage. Agressivité, riffs cinglants et patterns entraînants sont de sortie pour nous emporter dans leur univers malsain, tout comme sur Failing Trinity, le titre suivant. On retrouve ces riffs saccadés qui collent au style, alors qu’Exile Is Imminent nous propose une première partie plus calme avant ce final énergique qui flirte avec le Death Metal, puis Churches Without Saints continue sur cette lenteur lancinante et ambiante qui donne une ambiance très particulière au morceau, et qui le fait se parer de tonalités mystiques.
La violence pure refait surface avec Hellputa, un titre assez court et énergique qui pioche dans des patterns très Thrash pour délivrer toute sa puissance, puis Sadistic Salvation nous déverse toute sa rage en pleine face. Même lors de ce qui semble être le final, l’intensité ne tarde pas à revenir, alors qu’Armed Architects of Annihilation développe une ambiance oppressante avant de délivrer ses riffs tranchants et sombres qui feront remuer plus d’un crâne. Le groupe revient aux racines du Black Metal avec Primordial Obscurity, une composition à l’ambiance oppressante et étouffante qui se teinte progressivement de sonorités dissonantes et agressives, puis le groupe nous offre Endless Awakening, une longue composition à l’ambiance aérienne et lourde. Les riffs ne tardent pas à revenir apporter cette dose de son brut et malsain. Le final se révèle plus brutal avant Aus Ache, une outro au son clair envoûtante pour clore l’album. 

La puissance de Desaster ne cesse de croître. Churches Without Saints propose différents types d’intensité, allant de la puissance brute accompagnée de riffs tranchants aux ambiances malsaines et pesantes tout en renouvelant son arsenal en permanence. 

85/100

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