Review 681 : The Flight of Sleipnir – Eventide

The Flight of Sleipnir prend son envol.

Créé en 2007 par David Csicsely (batterie/chant, Ketch, ex-Acheronian Dirge) et Clayton Cushman (guitare/basse/claviers, ex-Acheronian Dirge), le groupe recrute Justin Siegler (guitare, ex-Acheronian Dirge) et Dave Borrusch (guitare, Stoic Dissention, ex-Acheronian Dirge) pour les lives. En 2016, Justin et Dave rejoignent officiellement le groupe, qui sort aujourd’hui Eventide, son septième album. 

Le son du groupe trouve sa source entre Doom, Sludge, Folk et Black Metal, mais également dans la mythologie nordique (Sleipnir est le cheval d’Odin dans la mythologie nordique). Voland, le premier morceau, nous dresse une sorte de quiétude partagée entre groove et sonorités prenantes, complétées par des hurlements lointains mais perçants. Le mélange est assez pesant et sombre, mais il est parfois interrompu par des sonorités plus douces et planantes, puis January vient nous envoûter avec ses leads entêtants. Le titre crée un contraste impressionnant entre lourdeur et sonorités plus reposantes, notamment un final très lumineux avant une langueur hypnotique sur Thaw, un titre également très prenant et mélodieux. L’explosion survient entre choeurs mystiques et double pédale furieuse, puis l’accalmie nous fait à nouveau profiter de sonorités planantes avant ce mélange impressionant.
L’introduction acoustique de Bathe the Stone in Blood nous dévoile pleinement les influences Folk et Blues du groupe qui restent présentes avec l’arrivée de la saturation dans cette rythmique épaisse, offrant des patterns très prenants et aériens. Harvest offre à nouveau un moment de calme sur lequel une voix claire se pose, puis le son s’étouffe avant d’exploser, puis de s’étouffer à nouveau, laissant l’outro venir lentement à nous. Servitude, le dernier titre, renoue avec les racines d’un Black/Doom oppressant aux hurlements viscéraux. Des leads dissonants mais entêtants nous parviennent rapidement, puis la rythmique fait son œuvre en nous hypnotisant. Le break vient créer un contraste entre son clair mélancolique et saturation lourde, puis le groupe construit à nouveau son univers sur sur cette touche finale entre sonorités majestueuses et dissonance inquiétante.

Le son de The Flight of Sleipnir est unique en son genre. Piochant dans des influences mélancoliques et profondes, Eventide continue de construire cet univers pesant et prenant qui dure depuis presque quinze ans.

85/100

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