Review 765 : Burial In The Sky – The Consumed Self

Burial In The Sky vient nous présenter son troisième album.

Créé en 2013 aux Etats-Unis, le groupe composé de James Tomedi (batterie/guitare/claviers/mandoline/accordéon), Sam Stewart (batterie/piano, ex-Burn the Empire) et Zach Strouse (guitare/basse/saxophone, ex-Burn the Empire) recrute Brad Hettinger (guitare/chant) et Jorel Hart (chant, ex-Cognitive) en 2019. Deux ans plus tard, voici The Consumed Self, accompagné par quelques invités.

Oubliez tout ce que vous savez du Death Metal Progressif, et laissez-vous submerger. The Soft Violet Light débute avec un son entêtant mais inquiétant qui place immédiatement une atmosphère pesante, puis An Orphaned City dévoile cette rage et cette technicité que l’on attendait tous. Le groupe sait déployer une puissance écrasante tout comme des sonorités planantes et complexes ou des breaks aériens au saxophone, avant de renouer avec la violence et de continuer avec On Wings of Providence, une composition qui mélange créativité, énergie, rapidité et des patterns aussi agressifs que réfléchis pour faire passer un message virulent. Le contraste est plus brutal sur Amaurosis Shroud, un titre étrangement accrocheur qui met en avant cette complémentarité entre les styles, alors que Wayfarer est un titre instrumental qui fait la part belle à la folle créativité des musiciens.
L’aventure continue sur Mechanisms Of Loneliness, une composition lourde et agressive qui conserve cette rage, accompagnée de noirceur et de dissonance. La colère se glisse sauvagement dans les riffs, puis Mountains Pt.1 To Ascend prend la suite avec des sonorités épiques autant que violentes, qui nous entraînent dans cet univers entêtant avant Mountains Pt. 2 Empathy, une composition à l’introduction aussi douce qu’inquiétante. Des tonalités calmes, des sons enjôleuses, puis la saturation revient prendre possession de la rythmique, tout comme sur l’explosive Caught In The Azure Cradle, une composition qui crée à nouveau un contraste saisissant entre chant clair, hurlements, leads fous et tonalités ambiantes. La lourdeur fait aussi partie de l’aventure, proposant des breaks dansants, puis Anatomy of Us, le dernier morceau, débute. Douze minutes sur lesquelles le groupe peut placer littéralement ce qu’il veut : chant clair, rythmique complexe, hurlements, breaks ambiants, leads techniques et surtout cette cohérence se donnent la réplique.

Vous venez de découvrir un univers au contraste intense. Burial In The Sky regroupe des éléments agressifs, doux, prenants et complexes sur The Consumed Self que le groupe sait manier, déconstruire, renouveler et exploiter. Ne vous attendez à rien, ils vous donneront tout.

85/100

English version?

Laisser un commentaire