Review 793 : Carnifex – Graveside Confessions

Carnifex, poids lourds du Deathcore américain, revient à la charge.

Créé en 2005 par Scott Lewis (chant, ex-Sylvan Fortress) et Shawn Cameron (batterie/claviers, Sylvan Fortress), le groupe est rejoint en 2007 par Fred Calderon (basse) et Cory Arford (guitare). Malgré une courte pause entre 2012 et 2013, le groupe se reforme en compagnie de Jordan Lockrey (guitare), qui partira en 2020. Graveside Confessions, leur huitième album, sort en 2021. A noter que Neal Tiemann (Devildriver) assure la 2e guitare en live.

On débute avec Graveside Confessions, le titre éponyme, qui nous assomme immédiatement avec un Deathcore sombre et massif. Lourdeur, sonorités majestueuses et hurlements bestiaux sont au programme de ce groove infernal, ainsi qu’un break final dévastateur, puis Pray For Peace continue à nous inonder de violence. Le titre joue parfois sur des orchestrations au clavier pour soutenir les riffs, mais la puissance brute reste l’élément principal tout comme sur Seven Souls et ses tonalités mystérieuses. Les leads ajoutent des éléments planants à l’ambiance alors que la rythmique et les hurlements se font de plus en plus pessimistes, puis Cursed revient aux racines du style tout en intégrant des éléments Metalcore. Le break étouffant nous envoie droit sur Carry Us Away, un titre à la fois majestueux et accrocheur qui mélange tous éléments, puis Talk to the Dead, un titre assez mélodieux, nous enfermera dans un cocon de noirceur pour nous lacérer et nous écraser. La mélancolie habite January Nights, un titre instrumental saisissant, puis la violence refait surface avec Cemetery Wander, une composition qui met en avant les leads hurlants. La lourdeur n’est évidemment jamais très loin, puis Countess Of Perpetual Torment s’axe entièrement sur la plus pure et intense brutalité. Le titre ne fera qu’accroître progressivement l’impression de lourdeur, puis Dead Bodies Everywhere, une reprise de Korn, vient développer ce groove malsain et pourtant si accrocheur sans oublier noirceur et dissonance. Le groupe continue sur Cold Dead Summer, un titre brut et violent qui saura faire exploser les fosses du monde entier pour des séances de mosh incontrôlables, puis Alive For The Last Time propose des riffs saccadés qui s’apaisent à peine grâce à la beauté des ambiances.
L’album aurait pu s’arrêter là, mais le groupe a choisi de revisiter Collaborating Like Killers, My Heart In Atrophy et Slit Wrist Savior, trois titres de leur premier album, Dead in My Arms, sorti en 2007. Les trois titres font partie des piliers du groupe, et des fondations de leur Deathcore aux influences sombres, et cette “mise à jour” permet au groupe de leur appliquer le style qu’ils ont appris à développer au fil du temps sans jamais dénaturer l’extrême violence qui sert de base aux compositions brutes.

Carnifex continue d’évoluer dans la violence. Graveside Confessions est un album qui prouve à la fois que le style du groupe ne cesse de devenir plus puissant, mais qui crée aussi un lien avec le passé avec ces trois derniers morceaux imposants.

90/100

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