Review 813 : Ghostheart Nebula – Ascension

Le premier album de Ghostheart Nebula sort enfin.

Créé en 2017 en Italie par NM (guitare/claviers, Mémoire Noire), le groupe se développe en 2018 avec l’arrivée de Bolthorn (basse, Obsolete Theory) et Maurizio Caverzan (chant, Verlaine, ex-In Sight) et un premier EP. Panta Leo (basse, Black Rage) et Aron Corti (guitare, In Sight) rejoignent le groupe en 2020, puis l’annonce tombe : Ascension sort en 2021 chez Black Lion Records.

Composé de sept titres, l’album débute avec Mira, une très longue composition qui met en avant les harmoniques de Death Mélodique sur cette base de Doom/Death. Lourdeur et sonorités majestueuses se mélangent pour accueillir le growl caverneux ainsi que le chant clair envoûtant de Lucia Amelia Emmanueli (Sojourner, Trewa) pour un contraste planant et sublime. Chrysalis prend la suite avec une mélancolie et une noirceur un peu plus perceptible que sur le morceau précédent, mais qui conserve ces harmoniques entêtantes avant que la voix du chanteur ne prenne une intensité brute, puis Hikikomori nous écrase avec sa rythmique étouffante. Le titre ne connaît pas de demie-mesure, en proposant immédiatement un passage très doux et inquiétant après un mur de son, puis la flamme renaîtra avec ce chant clair sombre avant d’exploser à nouveau et de mourir avant The Cage, un titre sur lequel le groupe accueille Jon Liedtke (Lost Tribes of the Moon, Cannabinol Synapse) au thérémine pour créer un nouveau contraste entre les deux aspects de leur personnalité musicale.
Les trois derniers morceaux de l’album doivent être selon moi écoutés en tant qu’une seule et même pièce. Sur Ascension Pt. I: Cosmic River, le groupe nous présente sa mélancolie évolutive en compagnie de Gogo Melone (Aeonian Sorrow, Luna Obscura, Clouds), qui a également réalisé l’artwork. Le duo est amené de manière assez progressive pour un pic d’intensité, puis Ascension Pt. II My Burial Dream propose à nouveau une noirceur qui nous frappe à chacune de ces notes dissonantes mais planantes. Le titre nous envoûte très rapidement tout en proposant une rythmique assez constante et lancinante, alors qu’Ascension Pt. III: Nebula développe immédiatement un nuage de noirceur auquel se greffent un par un les éléments du groupe, créant un brouillard de tristesse qui se renforcera peu à peu, puis qui nous transporte jusqu’au final avant de mourir à nos pieds.

Ghostheart Nebula a beau être un projet très jeune, il maîtrise tous les codes du Doom/Death et des influences Gothiques. Ascension porte à merveille son nom, puisqu’il nous transporte jusqu’à un point culminant de noirceur et d’oppression tout en nous entourant d’une aura mystique en compagnie de quelques invités.

90/100

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