Vulvodynia, le groupe le plus violent d’Afrique du Sud, revient avec Praenuntius Infiniti, son nouvel album !
Créé en 2014 par Duncan Bentley (chant, XavlegbmaofffassssitimiwoamndutroabcwapwaeiippohfffX) et Luke Haarhoff (guitare, Corps Fleur), le groupe compte également sur Kris Xenopoulos (guitare, Xavleg…), Chris van der Walt (basse), Thomas Hughes (batterie) et Lwandile Prusent (guitare, Xavleg…) pour ce quatrième album, qui sort chez Unique Leader Records.
Aidés par Ursula “Misstiq” Kurasik et Malcolm Pugh (Inferi, Demon King) pour les orchestrations, Praenuntius Infiniti débute avec une introduction inquiétante qui nous décrit cet univers désolé avant d’enchaîner avec The Shadowy Descent of Gaia, un titre solide et massif. Le mix de Christian Donaldson (Cryptopsy) nous donne un avant-goût de l’apocalypse tout en présentant des mélodies entêtantes sous cette couche de violence pure ponctuée de moshparts, puis le groupe allie lourdeur et parties plus techniques à Eternal Wasteland of Galaxies. La dissonance rejoint la rage, notamment lors des leads, puis Praenuntius Ascends permet au groupe d’accueillir Jon Huber (Bludgeoned, ex-Pathology, ex-I Declare War) et Matti Way (ex-Disgorge, ex-Abominable Putridity, ex-Pathology) pour accroître la violence tout en conservant cette dimension sombre et mystérieuse. Banquet of Enigmatic Horrors, Pt. 1: Terror continue à jouer sur cette ambiance oppressante tout en laissant le groupe déverser sa noirceur et sa lourdeur, puis Oliver Rae Aleron (Archspire) rejoint le groupe pour Banquet of Enigmatic Horrors, Pt. 2: Agony. Le titre est immédiatement plus technique et plus dissonant, créant des accélérations époustouflantes pour coller à l’univers de leur invité, puis le groupe prend une pause dissonante malsaine avec Whispers of Calamity, immédiatement enchaîné avec The Seven Judges. Le titre est brut et propose ce son entrainant et imposant à la fois tout comme Ravenous Revolution, une composition qui nous donne envie de rentrer dans la fosse les poings en avant tout en profitant de ce Slam Death aux accents modernes avant l’explosive A Cosmic Betrayal et ses harmoniques perçantes. Le titre nous rappelle des compositions plus anciennes, puis Jamie Graham (Viscera, ex-Heart of a Coward, ex-Sylosis) rejoint le groupe pour The War Within et sa lourdeur tout en ajoutant une touche plus Hardcore au morceau, puis Jordan James (Disentomb) vient nous écraser sur Forging the Deity Crusher. Le titre mélange une lourdeur extrême et des leads assassins, créant un contraste surpuissant entre les deux parties de cet univers, alors que Funeral Ov The Gods revient sur ce brouillard sonore pénétrant et accrocheur. Deicidal Finality, le dernier morceau, nous propose des sonorités inquiétantes via une guitare sans saturation, puis la brutalité reprend du service tout en conservant ces tonalités entêtantes avant une outro tout aussi inquiétante que l’introduction.
Vulvodynia évolue. Tout en restant ancré dans sa base violente et groovy, Praenuntius Infiniti développe des sonorités plus techniques, plus aériennes, plus sombres et surtout moins automatiques. Mais vous allez toujours retourner la fosse.
90/100