Review 839 : Blood Red Throne – Imperial Congregation

Blood Red Throne revient pour une nouvelle audience.

Créé en 1998 en Norvège par Død (guitare, Scariot, Zerozonic, ex-Satyricon en live) et Tchort (guitare, Green Carnation, The 3rd Attempt, ex-Carpathian Forest, ex-Emperor, ex-Satyricon en live), le groupe se forme autour de l’amour du Death Metal. Freddy Bolsø (batterie, ex-Enslaved, ex-Scariot) les rejoints, puis le line-up sera sujet à de nombreux changements, dont le départ de Tchort en 2010, laissant sa place à Ivan Guji? (guitare, NeonGod). Depuis, Yngve « Bolt » Christiansen (chant, Grimfist) et Stian Gundersen (basse, The Dark Nebula) ont rejoint le groupe, qui sort aujourd’hui Imperial Congregation, son dixième album.

Le sublime mais dérangeant artwork de Marcelo Vasco (ACOD, Borknagar, Slayer, Carnifex, Dimmu Borgir, Keep of Kalessin…) illustre à la perfection le son brut et impie que l’on découvre avec Imperial Congregation, le premier morceau. Entre tonalités imposantes et rage glaciale, le groupe place des leads perçants et un chant massif, mais également une dissonance pesante, tout comme Itika, un titre martial et extrêmement accrocheur. Les leads sanglants renforcent cette rythmique solide qui leur laisse une place de choix, puis on note quelques passages plus complexes avant Conquered Malevolence, une composition tout aussi directe. Le groupe n’hésite pas à piocher dans un registre Old School, mais également à inclure des parties plus claquantes à la basse, tout comme sur Transparent Existence, un morceau plus lancinant. Les parties plus lentes dévoilent une approche un peu différente mais tout aussi efficace, puis Inferior Elegance propose des riffs énergiques qui alimentent un son écrasant. Les hurlements soutenus par des choeurs sur le refrain contribuent également à cette oppression, que le groupe entretient sur la martiale We All Bleed, qui est le titre le plus accessible de cet album. Nul doute que la fosse sera réceptive, tout comme sur 6-7, un titre qui propose des patterns similaires avec cependant une ambiance plus pesante et planante. Consumed Illusion accélère à nouveau le tempo pour explorer la violence pure, tout en proposant des accélérations solides, des parties plus lourdes, mais toujours cette rage intarissable. Hero Antics continue de nous matraquer avec des riffs épais et des hurlements gras soutenus par des accents Old School, puis l’album prend fin avec la sombre Zarathustra. Le titre est plus long que les autres, et permet au groupe de développer des mélodies entêtantes et des patterns complexes sur une base accrocheuse au son dissonant.

Résumer Blood Red Throne à un Death Metal brut et efficace ne rendrait pas justice à leurs compositions. Imperial Congregation sait se montrer agressif et puissant, mais également accrocheur, complexe et mélodieux lorsqu’il le faut, en faisant un excellent album.

90/100

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