Dean Lamb, un des deux incroyables guitaristes d’Archspire, a répondu à mes questions concernant Bleed the Future, le quatrième très attendu album du groupe.
Bonjour et tout d’abord, merci de m’accorder de ton temps ! Pourrais-tu vous présenter, le groupe Archspire et toi ?
Dean Lamb (guitare): Salut ! Je m’appelle Dean Lamb, je joue de la guitare dans Archspire !
Que signifie le nom du groupe à tes yeux ?
Dean : C’est en fait juste une idée de nom que notre précédent chanteur nous avait trouvée. Il avait une liste de trois idées, et on a trouvé qu’Archspire était le plus puissant, donc on l’a choisi ! Ca remonte à 2009, avant ça nous nous appelions Defenestrated. Archspire est un mot plus simple à prononcer, et probablement à mémoriser. Et également plus simple à écrire.
Bleed the Future, le quatrième album d’Archspire, est sur le point de sortir. Comment vous sentez vous ?
Dean : Cet album nous a pris deux ans et demi à écrire et enregistrer, ce qui est d’ailleurs le plus longtemps que nous ayons passé sur un album. En tant que groupe, nous pensons évidemment que c’est notre meilleure sortie à ce jour. Il contient également notre titre le plus rapide qu’on ait jamais écrit, la meilleure production d’album qu’on ait jamais eu. La réaction aux premiers singles est très positive jusque là, donc si c’est une quelconque indication, je pense que les gens vont l’adorer !
Comment s’est passé le processus de composition ?
Dean : La composition se passe toujours dans notre local de répétition que nous avions en écrivant The Lucid Collective en 2013, même si nous avons modernisé notre équipement et que nous utilisons un peu plus de technologie pour nous aider à améliorer le processus d’écriture. Nous mettons les riffs sur un ordinateur portable dans le studio de répétition, donc on a tout d’enregistré, pour ne louper aucune idée. Le planning d’écriture était 3 à 5 fois par semaine pendant pas mal de mois, jusqu’au Covid, et à ce point là nous avions simplement à nous ajuster un peu et à écrire un peu à distance. Nous avons eu de la chance cependant, nous vivons tous très près les uns des autres, donc dès que les restrictions ont été levées, nous avons pu retourner rapidement à l’écriture pour faire en sorte de finir l’album à temps.
Chaque musicien dans Archspire continue de repousser ses limites, comment arrivez-vous à continuer de vous améliorer, même en étant aussi précis et techniques ?
Dean : Nous écrivons d’habitude au-delà de nos capacités d’environ 10%, ce qui veut dire qu’on se dépasse continuellement. Que ce soit au niveau du tempo, de la structure des titres ou d’une technique spécifique, se dépasser est toujours notre façon de faire. C’est comme si tu étais sur un tapis de course qui accélère légèrement à chaque minute, tu fais de ton mieux pour t’ajuster et assurer le nouveau niveau. C’est vraiment la seule façon dont nous nous voyons écrire de la musique, sinon il n’y aurait plus de plaisir du tout là dedans.
Sur l’album Bleed the Future, j’ai évidemment ressenti beaucoup de technicité et de violence, mais pour moi certains titres sont différents. Par exemple, Drain of Incarnation est plus mélodieux, et Acrid Canon me semble plus sombre. Est-ce que tu le ressens aussi ?
Dean : Cet album est ASSURÉMENT plus lourd que les précédentes sorties, mais nous nous sommes également acharnés sur des mélodies spécifiques pour rendre certaines sections plus accrocheuses aux oreilles de nos fans. Nous voulons que la mélodie du refrain d’un morceau soit presque chantable, ce qui n’est pas rien pour un groupe de Death Metal extrême. Tu as raison, certains titres sont un peu plus sombres, ce qui était clairement notre intention. Nous aimons combiner des influences de Rap, de nos groupes de Death Metal préférés, mais aussi un peu de musique Classique dans notre son, donc ça sort de manière assez unique. Avec un peu de chance les gens y seront réceptifs.
Au-delà des parties effrénées et du growl caverneux, il y a toujours des moments entêtants et un peu aériens, est-ce que vous ressentez le besoin de conserver ces parties plus calmes ?
Dean : Certains de ces moments sont en réalité écrits pour nous permettre de prendre une pause par rapport à la vitesse constante des riffs, ce qui est clairement un besoin. Écrire un titre à 350 BPM sans pause, c’est assez difficile, donc nous utilisons les parties calmes pas seulement pour accroître la dynamique des morceaux, mais aussi pour les rendre jouables en live. L’endurance est bien évidemment prise en compte quand on écrit.
Les deux premiers morceaux que vous avez dévoilés pour présenter le nouvel album sont Golden Mouth Of Ruin et Bleed the Future, pourquoi avoir choisi ceux-ci ?
Dean : Nous avons choisi ces deux là parce qu’on trouvait qu’ils sont tous les deux bien construits, montrant l’aspect mélodieux tout comme la lourdeur et l’aspect technique du nouveau matériel. Nous avons un autre single qui arrive qui selon nous est le titre qui résume ce qu’est notre nouveau son, donc on a hâte de le sortir. Quand l’album entier sortira, je pense que les gens trouveront qu’il y a une variété de ressenti dans chaque titre, ce n’est pas juste “jouer aussi vite que possible”.
Vous avez joué beaucoup de concerts à travers le monde, quels sont vos meilleurs souvenirs en tant que musiciens ? Et concernant les concerts en France, particulièrement le Hellfest 2019 ?
Dean : Le Hellfest 2019 était vraiment incroyable ! Nous avons toujours de bonnes foules à travers la France, mais le Hellfest était l’un de nos rêves, et c’est tellement génial de se retrouver en face d’une dizaine de millier de personnes. C’était assez irréel, mais en même temps une foule aussi dense devient une sorte de même entité à un certain point. Quand il y a un circle pit aussi grand, tu ne cherches pas à savoir combien de personnes sont vraiment présentes avant la fin.
J’ai eu la chance de vous voir sur scène trois fois (à Paris et au Hellfest), comment vous sentez-vous d’habitude avant de monter sur scène ?
Dean : Ca dépend vraiment du concert, mais je pense qu’on a quand même dépassé la partie “nervosité” du concert. La seule vraie chose dont je m’inquiète réellement avant un concert, c’est l’aspect technique. J’espère que rien ne se passera mal, je me pose des questions sur le son devant la scène, étant donné comment va être notre in/out. C’est quelque chose de difficile que de rester présent pendant une performance, et une fois que tu as acquis la mémoire musculaire, ton cerveau a tendance à errer. Je ne pense pas que l’un d’entre nous s’inquiète de rater des notes pendant un titre, parce que c’est une quasi-certitude. Si tu fais de ton mieux et que tu essayes d’être aussi professionnel que possible, tout le reste semble fonctionner.
Et si je te demandais de comparer la musique d’Archspire avec un plat ou une boisson ? Lequel choisirais-tu et pourquoi ?
Dean : Un repas avec huit plats, mais où tu n’as que 15 secondes par plat.
Même si j’ai personnellement pris ma pré-commande depuis le premier jour, comment pourrais-tu nous convaincre de pré-commander Bleed The Future ?
Dean : Stay Tech! … s’il vous plaît ?
C’était ma dernière question, merci beaucoup pour ta disponibilité et ta musique ! Je te laisse les mots de la fin !
Dean : Merci de m’avoir reçu ! Pré-commandez le nouvel album où vous pouvez le trouver !