Review 855 : Aeon – God Ends Here

Aeon annonce la sortie de son cinquième album.

Créé en 1999 en Suède sur les cendres de Defaced Creation, le groupe composé de Tommy Dahlström (chant, ex-Diabolicum), Zeb Nilsson (guitare/chant, ex-Diabolicum), Daniel Dlimi (guitare, ex-Souldrainer), Tony Östman (basse, ex-Zophrenia) et Janne Jaloma (batterie, Dark Funeral, Night Crowned, ex-Bloodshot Dawn, ex-Deals Death) est prêt pour la sortie de God Ends Here en 2021 chez Metal Blade Records

Dès The Nihilist, une introduction mélodieuse et majestueuse, le son est épique. L’impression se confirme avec Liar’s Den, un premier titre où le blast massif accompagne des riffs bruts qui piochent dans des racines Old School crasseuses, mais également des hurlements solides et une ambiance sombre, presque oppressante. Le final mystique nous mène à la groovy Let It Burn, une composition qui donne rapidement envie de se briser la nuque. Les leads dissonants contribuent à alimenter cette rage viscérale, qui s’apaise sur l’inquiétante Orpheus Indu Inferis, une rapide transition. Le titre laisse place à la brûlante Church of Horror et sa rythmique extrêmement motivante. Les riffs savent se montrer plus lents et plus lourds pour quelques moshparts intelligemment placées, puis Deny Them Eternally laisse à nouveau place à la vitesse et à des patterns accrocheurs pour développer leur son sanglant avec des pointes de technicité. Forsaker renoue avec l’efficacité pure pour un titre assez court qui aligne les riffs sans aucun temps mort, puis l’ambiance s’apaisera à nouveau avec Into the Void, une interlude mélodieuse et aérienne, qui donne naissance à God Ends Here. Entre l’ambiance majestueuse et les riffs solides qui alternent entre parties écrasantes, harmoniques déchirantes et pointes de vitesse, le titre éponyme sera adoré, peu importe ce que vous aimez dans le Death Metal. Severed prend la suite avec des riffs énergiques, qui se transforment parfois en harmoniques entêtantes avant de revenir dans ces tonalités entrainantes faites de palm mutes, puis la technicité refait surface sur Just One Kill. Le titre conjugue efficacité, complexité et des hurlements massifs pour nous offrir de quoi headbanguer en hurlant le refrain pour accompagner ces chœurs morbides. Les tonalités épiques et mystérieuses de Mephistopheles introduisent à la perfection Let the Torturing Begin, un titre qui fait honneur aux racines suédoises de la formation. Le groove morbide et accrocheur se mêle à des mélodies tranchantes, puis Despise the Cross dévoile un son étouffant et une rythmique digne d’un rouleau compresseur. Overture: Magnum Reginae nous offre une dernière interlude majestueuse avant que Queen of Lies, la dernière composition, ne vienne nous écraser avec son imposante lourdeur. Les orchestrations participent à cette oppression ambiante, et les riffs assassins offrent au chant une base pour achever l’album comme il se doit. 

Aeon a toujours su y faire avec le Death Metal, mais le groupe a définitivement progressé. God Ends Here mélange l’agressivité, la lourdeur, la rage et l’efficacité pure avec des tonalités majestueuses, une ambiance étouffante et des hurlements morbides.

90/100

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