Review 873 : Whitechapel – Kin

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Whitechapel diversifie son Deathcore.

Créé en 2006 aux Etats-Unis, le groupe mené par Phil Bozeman (chant), Ben Savage (guitare), Alex Wade (guitare), Gabe Crisp (basse) et Zach Householder (guitare) nous dévoile Kin, son huitième album, après avoir titularisé Alex Rüdinger (Conquering Dystopia, ex-The Faceless…), qui jouait déjà en live avec eux depuis deux ans.

Avec son introduction épique et mélodieuse, I Will Find You ne nous prépare absolument pas au déferlement de violence qui va suivre. Le titre reste fidèle aux éléments bruts et agressifs, mais la dissonance aérienne pioche également dans d’autres univers, laissant même une place au chant clair, puis l’écrasante Lost Boy renoue avec cette brutalité qui a fait la réputation du groupe. Un groove sec et des harmoniques déchirantes se joignent au mélange, qui ralentira à nouveau en dévoilant du chant clair, alors que ce sont les hurlements qui peuplent A Bloodsoaked Symphony. Dissonance et rage brute alimentent la noirceur du morceau, puis le break vient nous briser la nuque avant la mélancolie d’Anticure. L’introduction entêtante prépare habilement le terrain pour le chant clair, qui dominera le titre, bien que quelques cris se fraient tout de même un chemin dans ces riffs légers, puis ils reprennent le dessus dans la menaçante The Ones That Made Us. Si le morceau conserve quelques tonalités Old School, il pioche également dans les influences plus récentes du groupe, tout comme History Is Silent qui emprunte énormément au Metalcore et au Post-Metal. Cette alternance entre extrême douceur et puissance épique donne un résultat inattendu mais qui n’est pas désagréable, puis To the Wolves renoue avec cette fureur brute. Le titre nous matraque avec attention avant un break majestueux et aérien renforcé par des hurlements, et c’est après un dernier coup de rythmique que débute Orphan, une composition emplie de tristesse. A nouveau, le son est imposant pour servir de base à ce chant clair qui se pare parfois d’une intensité sincère, puis le groupe nous propose une courte pause avec Without You, un titre mélancolique qui nous lâche soudainement sur Without Us et ses riffs écrasants. Le contraste entre ce chant très doux, presque effacé, et les parties massives est impressionnant, puis l’album prend fin avec Kin, une dernière dose de douceur assez progressive qui nous mène à un final assez entêtant, comme un dernier témoin de leur changement.

Alors que l’album précédent l’avait déjà quelque peu annoncé, le changement de Whitechapel continue. Avec Kin, la base de Deathcore brut que l’on connaît se retrouve mêlée avec des influences beaucoup plus douces, plus entêtantes et plus aériennes.

80/100

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