Review 862 : Massacre – Resurgence

Massacre est de retour.

Depuis 1984 et malgré de nombreuses pauses (dont deux sous le nom de Massacre X puis Gods of Death), le groupe mené par Kam Lee (chant, Grave Wax, Nattravnen, ex-Bone Gnawer, ex-Death…) et Mike Borders (basse) recrute Brynjar Helgetun (batterie, Putrevore, Just Before Dawn, ex-Megascavenger…), Scott Fairfax (guitare, Memoriam), Jonny Pettersson (guitare, Heads for the Dead, Wombbath, Nattravnen…) et Rogga Johansson (guitare, Eye Of Purgatory, Megascavenger, Paganizer…) pour le très attendu quatrième album du groupe, Resurgence.

On débute avec l’introduction inquiétante de Eldritch Prophecy, un titre qui fait autant honneur au Death Metal Old School qu’aux tonalités sombres et à H.P. Lovecraft. Les riffs sont solides et inspirés, créant un mur de son morbide et accrocheur qui pioche dans les influences de chaque musicien, développant énergie, lourdeur ou tonalités malsaines avant Ruins Of R’lyeh, une composition extrêmement accrocheuse. Les riffs sont sanglants, le chant massif, et le mélange des deux crée une tornade de puissance aussi brute que sombre que le groupe développe en permanence. Après une partie plus lente, on continue avec The Innsmouth Strain, un titre rapide, énergique et assez court qui laisse uniquement le temps de placer des leads déchirants et une rythmique extrêmement efficace avant The Whisper In Darkness, une composition plus sombre. Les riffs nous accrochent tout en proposant une certaine noirceur, mais également des patterns hypnotiques, groovy et bruts. Un sample morbide nous autorise à peine à respirer avant Book Of The Dead, une composition entêtante et parfois très violente, lors de ces multiples hurlements par exemple. Alors que l’on pressent une brève accalmie, Into The Far Off Void renoue bien rapidement avec cette hargne brute peuplée de riffs aussi accrocheurs qu’agressifs et lourds. Il en sera de même pour la groovy Servants Of The Void une composition qui sait s’apaiser pour développer une dissonance aussi accrocheuse que la rythmique, puis Fate Of The Elder Gods nous présente des riffs construits dans la plus pure tradition du Death Old School. Les influences suédoises et américaines se mélangent, tout comme sur Spawn of the Succubus, un titre qui brisera des nuques tout en temporisant avec un groove accrocheur et énergique. On termine avec Return Of The Corpse Grinder, une composition brute et assez courte qui laisse autant parler l’ambiance malsaine que les riffs bruts du combo.

Vous doutiez de Massacre ? Pauvres fous. Avec un line-up pareil, Resurgence ne pouvait être qu’un recueil de puissance brute, de noirceur attrayante et de hurlements d’outre tombe. Et devinez quoi ? C’est exactement ce à quoi vous vous exposez en débutant cet album.

90/100

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