Review 885 : Omnium Gatherum – Origin

Omnium Gatherum revient à ses racines pour son vingt-cinquième anniversaire avec Origin.

Avec ce neuvième album, Markus Vanhala (guitare, Insomnium, I Am the Night), Aapo Koivisto (claviers, Marianas Rest), Jukka Pelkonen (chant, ex-Elenium), Mikko Kivistö (basse, Pain Confessor) et Atte Pesonen (batterie, Anger Cell, ex-Whispered) sont prêt à faire honneur à ce son né en 1996.

L’album commence avec Emergence, une introduction qui replace les mélodies sur cette base lourde et motivante, soutenue par un clavier aérien, puis Prime prend la suite en renforçant sa rythmique. Le chant rejoint alors le champ de bataille, proposant des hurlements bruts qui s’allient à la perfection à ce son majestueux, alors que les riffs se parent de temps à autres de tonalités martiales. Le groupe nous envoûte avec des claviers aériens avant de laisser Paragon et ses riffs guerriers débuter. Le morceau est solide, créant un contraste important avec les choeurs en arrière plan, mais les refrains épiques aux harmoniques froides parviennent à lier les deux à la perfection, tout comme sur Reckoning, une composition rapidement entêtante qui sait utiliser l’alliance des riffs brutes et des claviers enchanteurs. Les leads aident également à alimenter cette atmosphère fantastique, mais aussi à adoucir la lourdeur du titre, alors que Fortitude dévoile des sonorités lancinantes et un tempo plus calme. Le groupe entier s’accorde à créer des parties froides et majestueuses, comme pour accompagner une marche nocturne, puis la rage revient sur l’énergique Friction. Si la rythmique nous fait très rapidement remuer la tête, les leads mystérieux et perçants s’allient aux claviers pour proposer un univers glacial mais planant, puis la groovy Tempest mélange à nouveau efficacité et parties épiques. Le titre joue énormément sur une progression mélodieuse qui, alliée au blast, fera des ravages en live, au même titre que ces refrains que l’on a déjà envie de chanter. Unity nous replace dans cette mélancolie ambiante, profitant de passages sombres et d’un tempo assez peu élevé pour offrir des harmoniques lancinantes, puis la longue Solemn dévoile des tonalités plus brutes et sombres pour clore l’album. Les mélodies ne sont évidemment pas oubliées, mais on sent une certaine force dans cette rythmique, qui se montre parfois pesante, parfois majestueuse, et qui s’éteint avec des sonorités planantes.

Omnium Gatherum manie un Death Metal Mélodique aussi froid et affûté que puissant et entêtant sur Origin. Si certains titres peuvent clairement se rapprocher des premières productions du groupe, on trouve également des sonorités plus modernes, qui témoignent de son évolution. Et on adore ça.

85/100

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