Review 892 : Stillbirth – Strain of Gods

A peine un an après son septième album, Stillbirth sort un nouvel EP.

Lukas Swiaczny (chant, Placenta Powerfist), Dominik « Pumpa » König (basse), Martin Grupe (batterie, Diaroe), Jens Strack (guitare, Obsolete Incarnation), Lukas Kaminski (basse, Diaroe, Placenta Powerfist) et Leonard Willi (guitare) font fumer les amplis avec Strain of Gods !

Six titres, vingt minutes, et toujours aucune forme de délicatesse. On commence sur les chapeaux de roue avec Ultimum Exitum, un titre au son lourd et Old School qui nous écrase en permanence, faisant parfois ralentir un peu sa rythmique pour quelques moshparts, mais également pour ce break pachydermique, puis Surfer Paradise vient mettre en musique l’apocalypse visuelle crée par Aghy Purakusuma (Demigod, Hellhound, Pure Wrath, Sufism…). Le son est toujours aussi épais, profitant de ce duo de basse cinglant pour donner un relief explosif à ces riffs remuants, puis le groupe nous propose un court moment de communion pour débuter Double Fire Double Fun. Les riffs sont incroyablement lourds et acérés, et ils alimentent ces hurlements monstrueux soutenus par des choeurs tout aussi agressifs, puis les influences Grindcore refont surface avec Skinned by the Sun. La rythmique est rapide et abrasive, mais des sonorités axées Slam rendent le mélange accrocheur, tout comme cette partie dansante avant l’accélération finale. You Can’t Kill Us dévoile de surprenantes influences Hard Rock, autant au niveau du solo, où le groupe est aidé par Lwandile Prusent (Vulvodynia), que de l’intro, puis la violence et le blast viennent écraser tout en laissant ces patterns accrocheurs prouver une fois de plus leur efficacité avant Strain of Gods. Si le titre débute de manière agressive sans grande surprise, annihilant tout sur son passage, on retrouvera un break pour le moins… surprenant. On sent sous cette douce mélodie que la batterie ne demande qu’à exploser, et ce sera chose faite pour un final crasseux et lourd.

Si après leurs dernières sorties vous aviez des doutes sur la puissance de Stillbirth, je ne peux plus rien pour vous. Strain of Gods est court, mais il est fait d’efficacité pure, d’agressivité brute et de cette petite touche de folie caractéristique, ce qui le rend dangereusement addictif.

85/100

A la mémoire de Dominik « Pumpa » König. RIP.

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