Review 908 : Exodus – Persona Non Grata

Day 3 - 12 - Exodus

Exodus, groupe phare de la Bay Area Thrash Metal revient présenter son douzième album.

Créé en 1979 à San Francisco, le groupe peut compter sur Tom Hunting (batterie, ex-Angel Witch, ex-Wardance), Gary Holt (guitare, Beloved Ghouls, ex-Wardance, ex-Slayer en live), Steve Souza (chant, Dublin Death Patrol, ex-Hatriot), Jack Gibson (basse, ex-Circle of Vengeance, ex-Wardance) et Lee Altus (guitare, Heathen, ex-Angel Witch, ex-Die Krupps) pour la sortie de Persona Non Grata, chez Nuclear Blast. Rick Hunolt, ancien guitariste du groupe, a également participé à quelques leads et choeurs.

On débute avec Persona Non Grata, le titre éponyme, et ses riffs destructeurs qui nous plongent immédiatement dans une ambiance agressive et survoltée. La section rythmique ne tarde pas à rejoindre cette guitare folle, suivie du chant qui alterne entre cris perçants et voix puissante. Les leads s’intègrent à merveille à cette base solide, puis R.E.M.F. mélange les influences Old School du groupe avec un groove accrocheur. Les hurlements vindicatifs du vocaliste sont motivants en permanence, mais les musiciens savent également développer des parties qui seront sans doute dédiées au mosh et à l’énergie brute, puis Slipping Into Madness dévoile des tonalités mystérieuses avant de révéler sa vraie puissance. Le morceau propose tout de même un groove assez sombre, tout comme Elitist et ses parties lourdes mais accrocheuses. La composition propose des sonorités martiales très efficaces agrémentées de leads tranchants, puis on retourne dans la noirceur avec Prescribing Horror. Bien que l’ambiance planante et malsaine soit assez peu commune pour le groupe et son style, j’ai trouvé ce titre excellent et parfaitement bien géré avant de revenir dans un Thrash pur jus sur The Beatings Will Continue (Until Morale Improves). Un blast énergique qui sert de base à une rythmique tout aussi énergique et à un vocaliste au top de sa forme, puis The Years Of Death And Dying mélange les sonorités Old School et un groove assassin avant de dévoiler un refrain très mélodieux. Le contraste entre les deux univers est impressionnant mais très naturel, tout comme la rage vive de Clickbait. Le titre relie les patterns remuants remplis d’harmoniques brûlantes à une base rapide et solide avant de nous offrir une courte pause acoustique nommée Cosa Del Pantano qui propose un doux son avant que Lunatic Liar Lord ne débute, sur ces mêmes sonorités acoustiques. La saturation revient bien vite pour enflammer la rythmique, mais un break mystérieux fera ralentir le tempo en proposant une noirceur pesante, puis l’agressivité pure refait surface à travers les leads et la rythmique, qui débouche sur l’énergique The Fires of Division. L’introduction fera de nombreuses pauses, mais lorsque les riffs démarrent vraiment, rien ne peut les arrêter. On retrouve également des parties imposantes côté chant, puis l’album prend fin avec Antiseed, une composition qui fait également le lien entre un Thrash brut et des mélodies plus accessibles, le tout sous des hurlements puissants et des solos endiablés qui sont bien évidemment une partie attendue.

La longévité d’Exodus n’a d’égal que sa qualité. Persona Non Grata mélange habilement un Thrash Old School avec des sonorités sombres, mélodieuses ou pesantes, mais on remarque une chose : chaque titre est accrocheur à sa manière, et c’est ce qui les rend uniques. 

90/100

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