Review 912 : Sarke – Allsighr

Sarke vient de sortir son septième album.

Créé en 2008 en Norvège par Sarke (basse, précédemment guitare/batterie, Khold, Tulus) et Nocturno Culto (chant, Darkthrone, Gift of Gods), le groupe recrutera peu à peu Steinar Gundersen (guitare, ICS Vortex, ex-Lunaris), Anders Hunstad (claviers, El Caco, live pour Satyricon) et Cato Bekkevold (batterie, ex-Enslaved, ex-Red Harvest). Ils composent et enregistrent ensemble Allsighr, qui sort en 2021.

Un son froid mais assez mélodieux nous envahit avec Bleak Reflections, la première composition. Le chant brut du vocaliste se pose à la perfection sur la rythmique, qui devient plus lancinante avec ces claviers aériens, puis on retrouve des sonorités majestueuses sur Grim Awakening, un titre assez ambiant. On ressent une fois de plus cette atmosphère froide complétée par un groove sec mais accrocheur qui pioche dans des racines Old School, alors que la pesante Funeral Fire révèle un son effrayant, surmonté de claviers. Le mélange est intrigant, créant une complémentarité surprenante entre les influences, puis Allsighr, le titre éponyme, vient présenter un calme sombre. Quelques leads entêtants se mêlent à la rythmique solide, puis une certaine dissonance se développe avant l’énergique Beheading Of The Circus Director qui propose des influences Heavy/Hard Rock très marquées. Les claviers apportent cette touche épique au paysage glacial, qui joue toujours sur le contraste avec les leads, alors que Through The Thorns propose une nouvelle quiétude sombre et entêtante. Le morceau est assez lent mais accessible et envoûtant, puis Glacial Casket dévoile une dissonance mystérieuse. On retrouve des tonalités majestueuses grâce au clavier, et la rythmique pesante surmontée de cette voix inimitable avance jusqu’à Sleep In Fear, un court titre mélancolique qui offre au claviériste un moment pour s’exprimer avant l’énergique The Reverberation Of The Lost. Si la rythmique est abrasive et saccadée, elle laisse une fois de plus les leads déverser leur folie, puis l’album prend fin avec Imprisoned et son groove entêtant. Le titre est accrocheur, mêlant habilement un son lancinant et des leads plus énergique avant que le son ne disparaisse dans le néant. 

Le son de Sarke reste ancré dans ce mélange entre froideur et quiétude sombre. Si Allsighr s’autorise parfois quelques envolées majestueuses ou influences Heavy, l’album reste cohérent, et il sera un parfait compagnon de route pour une sortie en plein air.

80/100

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