Review 925 : Worm – Foreverglade

Troisième album pour Worm.

Après un début en tant que projet solo de Black Metal par Fantomslaughter (chant/guitare/basse) et deux démos, le groupe recrute Equimanthorn (claviers) en 2016. Un premier album sort, puis le groupe bascule dans le Doom/Death pour le deuxième. En 2021, Nihilistic Manifesto (guitare) rejoint le groupe, qui compose Foreverglade. La batterie est enregistrée par L.Dusk.

L’album débute sur les sonorités angoissantes de l’introduction de Foreverglade, la composition éponyme. Le son clair laisse place à une oppressante lourdeur surmontée d’un chant épais, puis les riffs deviennent plus énergiques tout en restant gras et massifs, avant d’accueillir une mélodie dissonante qui nous mène sur la fin du titre et sur Murk Above The Dark Moor. Une noirceur assommante se joint au son lourd et lancinant peuplé de hurlements macabres, puis la rythmique accélère pour nous frapper avec sa violence brute. Après avoir ralenti à nouveau et dévoilé un solo fantomatique, la longue Cloaked In Nightwinds débute en nous faisant sombrer dans les abysses. L’écho sur la voix donne un aspect occulte à ces hurlements massifs, qui hantent les riffs lourds et simples mais efficaces, alors que les claviers apportent un aspect majestueux au titre, tout comme ces leads entêtants. Le titre prendra fin après des hurlements terrifiants qui se perdent dans une lente obscurité puis Empire Of The Necromancers nous envoûte avec des leads aériens. Le morceau deviendra plus énergique, flirtant avec des tonalités épiques tout en restant sombre et pesant, puis le titre ralentit à nouveau avant de proposer une base étouffante à un solo survolté, qui nous mène à la douce partie finale avant la courte Subaqueous Funeral. Si le titre démarre avec un son doux, la saturation reviendra enflammer cette rythmique pesante qui accueille des leads épiques et seulement quelques murmures, puis la fin de l’album s’annonce avec Centuries Of Ooze. Si la première partie du titre est très lente, on notera que la rythmique accélère pour devenir très brute avant de freiner à nouveau et de dévoiler des leads entêtants, puis des sonorités claires refont surface avant ce solo éclatant et énergique, qui laisse finalement place à une dernière partie lancinante.

L’oppression permanente de Worm se nourrit des sonorités mystérieuses et pesantes. Si Foreverglade reste sur des bases connues, les riffs du groupe intègrent des éléments majestueux, dérangeants, ou même des accélérations puissantes.

85/100

English version?

Laisser un commentaire