Review 935 : Phrenelith – Chimaera

Après trois ans de silence, Phrenelith nous offre son deuxième album.

Créé en 2013 au Danemark, le groupe composé de David Torturdød (guitare/chant, Ulcerot, Undergang, Wormridden, ex-Hyperdontia), S.D (basse/guitare/chant, Alucarda, Ascendency) et J (batterie, ex-Sulphurous) sort Chimaera, avec un artwork du regretté Timo Ketola (Aeternus, Centinex, Dead Congregation, Dissection, Krypts, Teitanblood, Watain…).

Le groupe attaque avec Awakening Titans, un titre lancinant et pesant qui ne cache pas sa noirceur dans des riffs bruts et Old School. Le chant rejoint rapidement ce mélange oppressant et crasseux qui nous propose une base efficace et lourde tout en piochant dans un Grind/Death épais, laissant les leads nous lacérer avant Chimaerian Offspring – Part I prendre la suite. Sans aucun compromis, le morceau renouvelle son pacte avec les tonalités obscures et l’efficacité brute tout en laissant des patterns imposants faire face à un chant titanesque, puis Phlegeton révèle une noirceur inquiétante dans les riffs. Si l’introduction reste sur des tonalités claires, le son proposera évidemment une saturation agressive qui crée un contraste incisif avec cette sombre quiétude habitée par des harmoniques prenantes, puis Gorgonhead nous écrase avec ce blast puissant. Les riffs renouent avec ces sonorités étouffantes surmontées de hurlements massifs tout en créant un gouffre abyssal avec des éléments complexes alors que Kykytos renoue avec une noirceur oppressante. Le morceau sait nous écraser sous un son épais alors que ??????? (“Chimaira”) va garder une part de mystère avec des sonorités claires et inquiétantes avant de nous laisser nous faire balayer par la puissance de Chimaerian Offspring – Part II. Avec ce dernier morceau, le groupe mêle des racines Old School brutes avec un mix étouffant et écrasant, créant une vague de noirceur violente dans laquelle on se noie peu à peu, sans aucune chance d’en sortir.

Après s’en être servi de refuge, Phrenelith a utilisé la noirceur comme arme dans son Death Metal. Sur Chimaera, le groupe développe un style brut et pesant qui lorgne parfois vers le Grind, le Black et surtout l’oppression pour construire sa puissance.

90/100

English version?

Laisser un commentaire