Review 937 : Vahrzaw – The Trembling Voices of Conquered Men

Après des débuts difficiles, Vahrzaw continue sa marche.

Créé en 1992 en Australie sous un nom différent, le groupe finit par s’arrêter jusqu’en 2005, où George van Doorn (basse/chant), Scott Williams (guitare/basse, Ember, ex-Army Corpse) et leur premier batteur reprennent du service. Après un premier album, Brandon Gawith (batterie, Eskhaton, Cemetery Urn) est engagé en 2012, et le groupe continue son parcours, jusqu’à nous proposer en 2021 The Trembling Voices of Conquered Men, son quatrième album.

On débute avec The Trembling Voices…, une courte et mélancolique introduction qui met en place une certaine noirceur avant que Death Of An Unknown Architect ne vienne présenter la puissance des riffs du groupe. Une masse sombre et écrasante suivie par des hurlements caverneux pioche dans des influences Old School crasseuses et dissonantes, créant un voile gras et malsain permanent, puis une vague d’agressivité vient animer Waiting With The Wolves. Le tempo élevé et l’énergie putride du morceau permet au groupe de proposer une autre facette de leur Black/Death abrasif, mais également de dévoiler des changements de rythme perturbants avant As Ships Upon Shores, un titre au groove pesant. La basse joue un rôle important dans l’oppression ambiante, pendant que les guitares proposent un torrent de flammes nourri par la batterie, sur lequel les différents hurlements prennent vie. Le morceau montre parfois des pointes d’énergie, puis Vulture nous capture dans ses harmoniques entêtantes avant de laisser les musiciens se déchaîner. La rythmique intègre également quelques leads perçants avant que The Pessimist, le morceau le plus long, ne vienne construire un climat d’angoisse. La fureur qui habite les musiciens refera rapidement surface, tout comme cette lourdeur lancinante qui alterne avec l’énergie brute et la saturation infernale, puis l’album prend fin avec …Of Conquered Men, une outro mélodieuse qui reprend les tonalités de l’intro.

Le chaos de Vahrzaw est revenu nous hanter. Avec The Trembling Voices of Conquered Men, le groupe nous présente un Black/Death pesant, crasseux et dissonant qui dévoile parfois des explosions d’énergie imprévisibles ou un groove malsain, créant ce voile de noirceur.

75/100

English version?

Laisser un commentaire