Review 939 : Inherits The Void – Monolith of Light

Inherits The Void revient avec Monolith of Light, son premier album.

Créé en 2020 en France, le one-man band d’Antoine Scholtès (tous instruments/chant) sort un premier EP la même année, puis il signe avec Avantgarde Music pour la sortie de l’album.

Avec ses sept titres, Monolith of Light va nous replonger dans son Post-Black/Black Atmosphérique viscéral. Vous en doutez ? Rien qu’avec Pillars Of The Aether, le premier morceau, la vague de noirceur aérienne et glaciale nous engloutit, puis l’accalmie nous laisse respirer avant de nous mettre à nouveau la tête sous l’eau. La dissonance pesante nous agresse autant qu’elle nous émerveille, puis des patterns énergiques se joignent à la rythmique planante et abrasive. Le calme règne jusqu’à la fin du titre, puis As the Winds Moan the Threnody embrase à nouveau cette dissonance sombre et pesante, tout en offrant des tonalités claires oppressantes et un mix brut. L’ambiance majestueuse et les harmoniques tranchantes nourrissent toujours la rythmique, puis Monolith of Light, le titre éponyme, dévoile des influences Old School sombres et crasseuses. Les quelques orchestrations créent un contraste intense, qui nous enveloppe une fois de plus dans un voile de sonorités entêtantes et cinglantes qui nous entourent en permanence avant qu’Unfathomable Echoes ne nous étouffe. Les leads aériens et dissonants prennent la rythmique d’assaut tout en lui apportant cet aspect brut et glacial, qu’elle soit rapide ou plus lancinante, mais le mur de son demeure avant Starless Path, une courte composition instrumentale. Le son devient très mélodieux, alimentant une certaine rage à travers la dissonance, puis Through The Eyes Of Cosmos invoque à nouveau un contraste brut entre leads dissonants et rythmique solide. La dissonance ne cesse jamais, créant un pont entre cet aspect aérien et les racines Old School nourries par des hurlements viscéraux, puis Aorasia nous saisit à la gorge pour clore l’album. Le morceau reste bien évidemment dans les sonorités développées depuis les premiers titres, mais il accentue la noirceur à l’extrême, que ce soit les hurlements, l’ajout de quelques choeurs et surtout cette dissonance agressive sur une base violente. 

Si vous souhaitez un avant-goût de l’apocalypse, Inherits The Void va vous en dévoiler la saveur. Monolith of Light est certes la continuité du projet d’un seul homme, mais l’album condense une base brute, des mélodies dissonantes et une noirceur envahissante qui créent un univers imposant et oppressant. Un plaisir coupable que l’on veut ressentir sans modération.

95/100

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