Review 946 : Unanimated – Victory in Blood

Unanimated confirme son retour.

Créé en 1988 en Suède, le groupe sort deux démos et deux albums avant de prendre une pause. 2007 marque la résurrection du groupe, qui nous offre un nouvel album en 2009. Après un moment de silence et un EP en 2018, Johan Bohlin (guitare, ex-Desultory), Richard Cabeza (basse, Dismember, ex-General Surgery), Micke Broberg (chant, Contempt of the Light, Born for Burning), Jonas Deroueche (guitare, ex-General Surgery) et Anders Schultz (batterie, Unleashed) annoncent Victory in Blood, leur quatrième album.

Le groupe attaque immédiatement avec Victory in Blood, le titre éponyme. Une rythmique sauvage armée de leads tranchants et de hurlements malsains nous prennent à la gorge tout en développant cette atmosphère occulte et oppressante, qui ralentira avant de nous mener jusqu’à Seven Mouths of Madness. Les racines Old School nous accrochent sans perdre de temps, laissant les mélodies dissonantes nous lacérer, puis As the Night Takes Us nous entraîne dans les profondeurs de la noirceur. La courte introduction inquiétante se montre rapidement entêtante, préparant le terrain pour les riffs glaciaux, qui profitent d’un tempo plus lent pour offrir un son massif et accrocheur. Les harmoniques mystiques sont également présentes, tout comme dans la rythmique qui s’embrase à nouveau pour The Devil Rides Out et son tempo rapide. Le son tranchant permet au groupe de se déchaîner autant au niveau de ces quelques choeurs oppressants que des leads, puis les musiciens nous autorisent une courte pause avec With a Cold Embrace et ses sonorités mystiques. Mais le son clair ne durera pas, puisque Demon Pact (Mysterium Tremendum) vient rapidement nous écraser. Les riffs épiques conservent la noirceur tout en offrant des tonalités aériennes qui créent un contraste avec les hurlements bestiaux, puis les riffs ralentissent avant de donner vie à XIII et ses patterns plus complexes. Le son est lourd et martial, créant une nouvelle fois une dissonance malsaine avec ces leads mystérieux, puis la marche se fait plus pesante. Le solo majestueux s’intègre parfaitement au son brumeux, puis le son redevient plus agressif pour Scepter of Vengeance et ses riffs rapides. Le groupe nous offre un déchaînement de fureur brute, avant d’invoquer à nouveau ces tonalités malsaines pour les mêler à la rage, puis Chaos Ascend propose un nouveau moment de quiétude. Le son clair est apaisant, et il nous transporte lentement jusqu’à The Golden Dawn of Murder qui fait exploser la noirceur. Des leads perçants se joignent aux hurlements qui annoncent cette vague de son à la fois fascinante et écrasante, alors que Divine Hunger emprunte au Black/Thrash pour dévoiler des patterns énergiques. Les mélodies collent parfaitement à ce morceau rapide, puis The Poetry of the Scared Earth vient clore l’album avec un son lancinant. Le titre est à la fois le plus long et le plus planant, profitant de quelques parties au groove accrocheur avant de lâcher les mélodies finales et de s’éteindre.

Unanimated est définitivement en pleine forme. Malgré sa pause, le groupe n’a rien perdu de sa superbe, et Victory in Blood le confirme. Leurs mélodies sanglantes sont plus sombres que jamais, et leurs racines Old School sont toujours aussi savoureuses.

90/100

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