Hyperdontia revient au combat avec un deuxième album.
Créé en 2015 entre Danemark et Turquie, le groupe est composé de Tuna (batterie, Apparatus, Sulphurous, ex-Phrenelith…), Malik Çamlica (basse, Diabolizer, Decaying Putridity, ex-Hellsodomy), Mustafa Gürcalioglu (guitare, Decaying Purity, Diabolizer, Engulfed) et Mathias Friborg (guitare/chant, Sulphurous, Taphos) pour la sortie d’Hideous Entity.
L’album débute avec Snakes of Innards, une masse pesante et dissonante qui accélèrera soudainement avec un sursaut morbide. Le son est gras et accrocheur, créant immédiatement une ambiance Old School écrasante surmontée de hurlements massifs, tout comme Trapped in the Void et son groove sale. Le groupe propose également un blast imposant, qui crée un contraste intéressant avec les parties plus douces et pesantes, mais le groupe accueille également quelques leads entêtants avant Beast Within, une composition malsaine. La rythmique adoptera des patterns agressifs et puissants, créant ce bloc de Death Metal brut tout en plaçant quelques leads, dont un qui fera accélérer le tempo avant que Coils of Wrath ne vienne nous faire remuer le crâne. Le titre est assez court, mais il permet au groupe de se concentrer sur l’efficacité pure, bien que quelques patterns plus techniques feront leur apparition alors que Grinding Teeth pioche dans le Grindcore pour renforcer sa puissance, à travers des accélérations inattendues et violentes. Le groupe continue avec la brutale Lacerated and Burning, une composition qui place des influences Brutal Death et de Black/Death dans cette déferlante de rage, créant à nouveau une atmosphère pesante, puis Wretched Mockery of Creation revient dans les sonorités Old School pures. La basse se montrera plus présente sur une courte partie lancinante, mais le morceau ne tardera pas à nous lâcher sur Imperious Veil et ses influences Death/Doom. Si la lenteur ne règne pas en permanence, le son reste très pesant et répétitif, créant des riffs entêtants, mais la rage brute ne sera pas mise de côté pour autant. Les hurlements bestiaux règnent sur la rythmique torturée jusqu’au dernier moment, juste avant qu’une mélodie inquiétante ne sonne le glas.
Avec seulement deux albums à son actif, Hyperdontia prouve qu’il est animé par un Death/Doom viscéral. Le son pesant d’Hideous Entity nous écrase sauvagement du début à la fin, tout en plaçant quelques influences Black ou Old School.
80/100