Review 969 : Deviloof – DYSTOPIA

Deviloof fait peau neuve pour son troisième album.

Créé en 2015 au Japon, le groupe composé de Daiki (basse), Keisuke (chant), Ray (guitare/chant), Aisaku (guitare) et Kanta (batterie) a demandé à Toshihiro Egawa (Visceral Disgorge, Ingested, Krisiun, the GazettE, Matenrou Opera…) de leur créer un logo plus violent pour la sortie de DYSTOPIA en 2021.

L’album commence avec DYSTOPIA, une intro inquiétante et assez moderne qui sera appréciée par les amateurs d’Industrial, puis Orwellian Society vient immédiatement nous écraser au sol avec un Deathcore surpuissant. Si le son est massif, renforcé par des infrabasses efficaces, l’ambiance dissonante alimente ce climat oppressant peuplé de hurlements sauvages, mais également d’harmoniques chaotiques, alors que Libido recherche la puissance pure. Un groove agressif nous saisit à la gorge, mais la rage sera interrompue par des samples lubriques et une partie Trap sombre, apportant un peu de diversité avant Rebellion et ses riffs lourds. Pig squeal et growl caverneux se relaient pour offrir une violence ininterrompue aux influences Hardcore belliqueuses, puis Immolation va nous souffler avec cette lourdeur et cette rapidité surpuissantes. Le titre enchaîne littéralement les moshparts et les breaks, créant un son malsain sur lequel on ne peut qu’avoir envie de se briser la nuque, puis la folie reprend ses droits sur une nouvelle version de Newspeak. Effets cybernétiques, harmoniques déchirantes et hurlements possédés s’allient avant un break inquiétant aux sonorités typiquement japonaises, puis la moshpart finale nous frappe avant Underdog et sa rage brute. Le titre est également régi par la folie au niveau du chant, qui alterne entre hurlements massifs et cris perçants, mais c’est la lourdeur qui domine l’instrumentale avant ce massacre final complété par des samples. La technicité refait surface sur Peer Pressure et ses parties de tapping folles, créant un énorme contraste avec le lourdeur brute des breaks, mais qui apporte également une dimension plus large à la rage avant que Disclosed Pandora’s Box ne vienne refermer l’album. Près de dix minutes pendant lesquelles le groupe va créer une atmosphère mélancolique, qui sera écrasée par une violence majestueuse, une rage contrôlée et un déchaînement de puissance, mais également par des parties plus mélancoliques, comme ce piano qui apparaît en arrière-plan. Bien que le titre soit long, il nous tient en permanence en haleine jusqu’à ce cri final, qui signe la fin.

Deviloof a su garder son agressivité brute tout en incluant des parties légèrement différentes. Avec DYSTOPIA, leur Deathcore fou et massif pioche dans un Slam groovy, des éléments Industrial mécaniques ou des samples modernes, mais le groupe sait exactement comment frapper.

90/100

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