Review 993 : Wiegedood – There’s Always Blood At The End Of The Road

La noirceur de Wiegedood se découvre avec un quatrième album.

Depuis 2014 et après trois excellents albums, Levy Seynaeve (guitare/chant, Living Gate, ex-Amenra), Gilles Demolder (guitare, Oathbreaker, Siem Reap) et Wim Sreppoc (batterie, Living Gate, Oathbreaker) étendent leur furie avec There’s Always Blood At The End Of The Road, annoncé pour début 2022.

Avec FN SCAR 16, le groupe ne va pas nous laisser le temps de respirer puisque les hurlements perçants du vocaliste se mettent immédiatement à chevaucher cette rythmique infernale, offrant mélodies abrasives et Black Metal brut. Les hurlements deviennent parfois plus lourds, puis And In Old Salamano’s Room, The Dog Whimpered Softly continue d’alimenter cette rage incontenable et explosive, qui se transforme soudainement en un brouillard impénétrable qui ne laisse sortir que des hurlements déchirants pour nous oppresser avec ce final lancinant. Noblesse Oblige Richesse Oblige prend la suite avec un mélange de noirceur dissonante, de rage viscérale et de mélodies entêtantes, qui créent une tornade qui progresse dans l’infini avant de prendre fin, et de nous mener à Until It Is Not, un titre plus accessible de par ses mélodies. On retrouve les hurlements terrifiants qui se mêlent à la perfection avec les harmoniques entêtantes, puis la longue Now Will Always Be développe tout un aspect ritualistique pour compléter la rage brûlante. La voix nous offre des tonalités très basses, créant un contraste impressionnant avec le reste du panel vocal, complété par une instrumentale majestueuse et un blast quasi-permanent, puis un larsen nous mène à Wade, une courte interlude pesante. Le son est très sombre et inquiétant, mais la folie revient sur la fin, juste avant que Nuages ne vienne nous exposer sa noirceur en pleine face. Les hurlements et la rythmique torturée reviennent habiter ce paysage désolé qui dévoile parfois de petites accalmies angoissantes, une lourdeur assombrie par des samples vocaux effrayants, puis Theft And Begging renoue avec la diversité des hurlements pour apporter un panel d’angoisse plus large. La rythmique alterne à nouveau entre des mélodies féroces et bloc sonore noir, avant de se laisser aller à la folie au niveau des leads, juste avant que Carousel ne vienne nous hanter avec ses leads perçants. Le chant guttural mystique refait également son apparition, et il continue d’accompagner la dissonance infernale jusqu’aux derniers instants du chaos.

Bien que le style de Wiegedood ait toujours été constitué d’un mélange entre son brut et éléments planants, je remarque une véritable évolution. There’s Always Blood At The End Of The Road nous fait passer par un panel de noirceur tout en nous agressant en permanence.

95/100

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