Review 994 : Party Cannon – Volumes of Vomit

Party Cannon va vous faire revivre vos pires gueules de bois avec son deuxième album.

Sobrement nommé Volumes of Vomit, il trône fièrement à la tête de la discographie du groupe, composé de Stony (chant), Craig Robinson (guitare, Disfigure the Insane), Chris Ryan (basse, Iniquitous Savagery, Laceration), Mike McLaughlin (guitare, Agonised Deformity) et Martin Gazur (batterie, ex-Stabwound).

Avant que le son ne commence, prenez le temps d’observer cette pochette pour le moins… originale. Un collage de 200 fans et de leurs soirées arrosées, et qui représente parfaitement le chaos éthylique à venir. C’est dans cette optique que Tactical Chunder viendra nous surprendre avec des riffs dansants et extrêmement lourds, qui proposent un mix assez Old School duquel la basse ressort beaucoup. Outre la violence massive, on sent que le groupe propose des sursauts d’énergie et de technicité, tout comme sur Grass Obliteration (Blazed and Confused), où ils accueillent Don Campan (Waking the Cadaver) pour accentuer la lourdeur lors de moshparts où les hurlements vont nous ravager l’esprit. On retrouvera tout de même du tapping et de l’énergie brute un peu plus tard, mais le groupe invite Ross Sewage (Exhumed) pour donner un goût Old School à la folie qui œuvre sur Nauseating and Unpalatable, le morceau suivant. Le contraste entre les riffs sérieux et ces petites incrustations hilarantes donnent une saveur particulière au titre, qui sera suivi de Naked Beach Frenzy, une courte composition qui semble avoir totalement oublié le sens du mot douceur. Les riffs effrénés et ravageurs se succèdent pour nous écraser en bonne et due forme avant 60 Stone Threesome, une composition qui ne relèvera probablement pas votre niveau intellectuel, mais qui vous fera rapidement mosher. Le pig squeal et le blast se joindront évidemment à la fête avant une partie plus dissonante et inquiétante, mais la lourdeur n’est jamais loin, tout comme sur 1000%, un rapide titre qui privilégie l’efficacité brute et la violence. Attendez-vous donc à une déferlante surpuissante avant qu’Electric Soldier Porygon ne vienne apporter sa rage en compagnie d’Andrew LoMastro (Cerebral Incubation). Le titre est déjà connu depuis un moment, mais il reste extrêmement puissant, mélangeant les racines du Slam Death avec une pointe de modernité, ce qui en fera sans aucun doute une excellente arme en live, tout comme le sample introductif d’I Believe In Dani Filth, qui sera assez explicite. Bien loin du légendaire groupe anglais auquel le chanteur évoqué a donné son nom, le groupe continuera à nous écraser au rythme de ses riffs dévastateurs, puis The Dirty Bubble va refermer l’album dans la finesse. Vous vous en doutez, je plaisante et c’est avec une lourdeur apocalyptique que le groupe va frapper pour terminer de nous enseigner leur définition du fun avec une efficacité irréprochable.

Que ce soit pour son logo inhabituel ou sa force de frappe, tout le monde connaît Party Cannon. Et le phénomène va prendre de l’ampleur avec Volumes of Vomit, car cet album à la pochette qui fait se remettre le bon goût en question est incroyablement puissant !

90/100

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