Review 1019 : Aegrus – The Carnal Temples

Aegrus revient avec un nouvel EP.

Depuis 2005, le groupe Finlandais composé aujourd’hui de Lux Tenebris (guitare/basse, ex-Gargravarr), Praestigiator (guitare), Inculta (chant, ex-Kivimetsän Druidi) et Serpentifer (batterie, …and Oceans, Gloria Morti, Gorephilia) joue un Black Metal viscéral, et dévoile en 2022 The Carnal Temples.

On commence avec The Carnal Temples, un titre très direct qui combine un son sale, des hurlements puissants et une rage viscérale. Le blast et les riffs agressifs surmontés de quelques leads glaciaux sont très efficaces, créant immédiatement une ambiance malsaine qui sera alimentée par des harmoniques dissonantes, mais également des solos épiques avant une charge finale et la pesante In Death Rapture. Si l’introduction est assez lancinante, le groupe ne tardera pas à faire revenir cette violente et tranchante noirceur dans ses riffs, tout en conservant des leads inquiétants par moment. Un break au son clair vient calmer le jeu, mais la dissonance refait surface tout en s’alliant aux sons bruts, puis Moonlit Coffinspirit dévoile une introduction assez majestueuse, qui débouchera sur un son lancinant et très Old School. Les riffs pesants se parent de leads épiques tout en restant ancrés dans cette quiétude, puis la furie refait surface pour Flesh and Blood, une composition plus énergique et agressive. Le tempo permet au groupe de placer des influences Thrash ou une vague de noirceur glaciale qui reste fidèle aux racines Old School aussi malsaines que féroces.

Si je ne le savais pas, je n’aurais jamais pu deviner que The Carnal Temples était sorti en 2022. Aegrus cultive ses influences Old School et ses racines sombres avec une rage que l’on sait venue du froid et de la noirceur elle-même.

80/100

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