Review 1038 : Amorphis – Halo

Day 3 - 8 - Amorphis

Rien n’arrête Amorphis qui sort son quinzième album.

Depuis sa création en 1990 en Finlande, le groupe composé de Tomi Koivusaari (guitare, Abhorrence, ex-Ajattara), Esa Holopainen (guitare, Silver Lake by Esa Holopainen), Olli-Pekka Laine (basse, Barren Earth), Santeri Kallio (claviers, Jonne) et Tomi Joutsen (chant, Sinisthra, Hallatar) a fait évoluer son style, qui prend forme en 2022 avec Halo, sur lequel on retrouve la participation de Francesco Ferrini (Fleshgod Apocalypse) pour les orchestrations.

La sombre Northwards est la première à entrer en scène, et à développer ce mélange majestueux et enchanteur, habité par des leads qui restent immédiatement en tête avant que le chant ne vienne reprendre sa place. Hurlements et chant clair se répondent, alimentant le contraste entraînant qui fera freiner la rythmique pour laisser place à des choeurs mystiques avant On The Dark Waters, un titre plus froid. L’intensité est immédiatement très prenante, laissant les musiciens déployer des mélodies hypnotiques entre les cris ou des ambiances plus mystérieuses avant le final, mais la flamme ne sera pas éteinte très longtemps puisque The Moon prend rapidement la suite avec un duo rythmique très groovy. Les harmoniques volent en nourrissant le contraste entre les deux parties qui sont unies par le chant et les choeurs féminins, puis Windmane nous inonde de tonalités pesantes et lancinantes. L’agressivité viendra de la rapidité, mais également de la complexité des riffs, alors qu’A New Land propose des éléments assez énergiques, soutenus par un chant sombre et des choeurs intrigants. La rythmique solide permet au groupe de faire planer ses harmoniques, mais également de placer un break avant que When The Gods Came ne fasse renaître la noirceur à travers un paysage majestueux et complexe. Les riffs sont très rapidement entraînants, et il en sera de même pour Seven Roads Come Together et ses sonorités épiques, qui laissent les guitares proposer des patterns tous plus entêtants les uns que les autres. Les orchestrations se renforcent peu à peu, puis War nous dévoile à nouveau de la froideur, de la mélancolie, mais également des tonalités tragiques dans la voix. Le groupe continue avec Halo, le titre éponyme, une composition très douce et accessible qui verra également quelques choeurs féminins accompagner parfois les mots du chanteur, qui nous offre une performance très intense avant que The Wolf ne fasse resurgir des tonalités Old School. Le Death brut se retrouve submergé par les influences plus récentes, puis My Name Is Night referme l’album avec la douceur d’un chant féminin qui accompagnera les dernières parties vocales sur la rythmique la plus apaisante et rassurante.

Amorphis manie toujours l’intensité et la mélancolie avec une intensité rare. Halo referme magnifiquement bien leur triptyque commencé en 2015, qui leur a fait explorer des horizons épiques, des paysages sombres, mais également un contraste ingénieux entre force et douceur.

90/100

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