Review 1086 : Ad Finem Omnia – No Peace – No Dawn

Ad Finem Omnia sort son premier album en 2022.

Après une première démo en 2020, le duo créé par Ricardo Araya (guitare/basse/chant, Sol Sistere, Cathar Eclipse) et Pablo Vera (batterie, Sol Sistere, ex-Animus Mortis) nous propose No Peace – No Dawn, chez Purity Through Fire.

Vultures débute l’album avec un torrent de rage mélodieuse aussi pesant qu’accrocheur, créant immédiatement un contraste avec la mélancolie dissonante qui surgit parfois afin de développer cet univers planant, puis The Abyss nous traîne dans les profondeurs de la noirceur majestueuse. Les influences Old School nourrissent cette rage destructrice avant que Solve: Route To Extinction ne vienne ajouter ces mélodies brûlantes aux tonalités lancinantes recouvertes de parties effrénées. Les mélodies abrasives se mêlent à la base puissante et à cette vélocité sauvage, tandis que Coagula: Promethean Fire nous dévoile des tonalités entêtantes. La rythmique brute offre une base parfaite à la dissonance accrocheuse du morceau, créant un paysage sombre pour le chant morbide avant que Doomed To Death ne vienne poser sa noirceur. Le groupe profite de ces racines Old School brutes pour placer ses éléments les plus agressifs, alors que Pitch Black offre un son plus lancinant. Même si le tempo reste assez rapide, les leads nous dévoilent ces tonalités pesantes mais entêtantes, ce qui ne sera pas le cas d’In Defiance, un morceau aussi étouffant que tranchant. La rythmique reste lourde, alors que les leads deviennent très rapidement pessimistes, accompagnant ces hurlements intenses, qui nous lacèrent de toutes parts. Les harmoniques suivent facilement cette vague de rage qui s’éteindra dans la quiétude avant que les sonorités les plus brutes et Old School ne refassent surface avec Of Agony And Emptiness. L’ambiance sera toujours pesante mais aérienne, offrant des éléments mélodieux abrasifs ininterrompus sous une pluie de blast, alors que The Solipsist va nous dévoiler une mélancolie lancinante pour clore l’album. Les hurlements viscéraux participent à cette ambiance pesante mais accrocheuse qui met en lumière les harmoniques aériennes sous cette base brute avant de nous laisser errer dans le silence.

Avec ses influences Old School, Ad Finem Omnia nous propose un son brut et très intense. Les mélodies qui hantent No Peace – No Dawn sont rapidement entêtantes tout en restant abrasives et pesantes, créant une vague de rage ininterrompue.

90/100

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