Review 1114 : Lux Incerta – Dark Odyssey

Dix ans après son premier album, Lux Incerta revient.

Créé en 2000, le groupe parisien composé de Benjamin Belot (chant, Penumbra), Gilles Moinet (guitare, ex-The Old Dead Tree), Fabien Devaux (basse) et Philippe Tulleau (batterie) propose Dark Oddyssey, son deuxième album.

L’album a également été enregistré par Michel Hejazy (guitare), décédé en 2021, et accompagné par Raphaël Verguin (violoncelle/artwork) et Rémi Pardigol (piano). Le groupe joue en live avec Maxime Pascal (basse) et Tibo Pfeifer (guitare).

Le groupe entame son voyage avec Far Beyond the Black Skies, un très long titre de plus d’un quart d’heure qui fait progressivement naître une mélancolie planante à la guitare, puis qui appelle lentement les autres instruments. Une saturation lancinante prend place dans la composition qui s’enflamme avant de freiner pour laisser le chant clair apparaître, suivi des hurlements imposants. Le son pesant et Old School se montre également très entraînant, marchant d’un pas assuré à travers la noirceur avant de laisser Dying Sun nous écraser avec sa rythmique puissante agrémentée d’influences Gothiques. Le son est aussi mélodieux qu’oppressant, créant une atmosphère ancrée dans une quiétude sombre, avec quelques éléments plus énergiques, qui nous mènent à Decay and Agony. Le morceau mêle habilement une base imposante et lente avec des mélodies entêtantes et un chant majestueux, mais également avec ces break solennel en français qui laissent la quiétude nous envoûter avant que la rythmique ne s’enflamme à nouveau. Farewell prend la suite avec ces riffs pesants couplés à une douceur envoûtante, mais cette rythmique apaisante laissera un blast surpuissant balayer tout sur son passage, servant de base à un solo plus vif, avant que le final ne nous amène à Shervine, un titre instrumental assez court, comparé aux autres morceaux. Le son assez progressif nous entoure lentement, avant que Fallen ne prenne la suite, en apportant une lourdeur accrocheuse beaucoup plus pesante. Si le chant est plus grave, l’instrumentale n’est pas en reste, proposant des parties de double pédale puissantes avant de s’apaiser pour une dernière mélodie, qui nous mènera à The Ritual, le dernier morceau sur lequel la communion occulte avec le groupe est totale. Les influences Funeral Doom prennent de l’ampleur, tout comme ces sonorités mystiques qui nous entraînent lentement dans le néant.

Avec Lux Incerta, la mélancolie prend vie à travers des riffs lents et mélodieux, mais toujours sincères. Dark Odyssey nous place sous un voile de noirceur majestueuse pour mieux nous enfermer dans cette atmosphère pesante et accrocheuse de laquelle on ressort habité par la peine.

95/100

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