Review 1117 : Destruction – Diabolical

Destruction est déjà de retour.

Créé en 1982 en Allemagne sous le nom de Knight of Demon, le groupe change rapidement de nom et fait partie des pionniers du Thrash Metal dans son pays, le The Big Teutonic 4. Schmier (chant/basse, Headhunter, ex-Pänzer), Randy Black (batterie, ex-Annihilator, ex-Primal Fear), Damir Eski? (guitare, Gomorra, ex-Gonoreas) et Martin Furia (guitare, Bark, Furia, ex-JesusMartyr) nous proposent Diabolical, leur dix-septième album.

Illustré à nouveau par Gyula Havancsák (Accept, Angelus Apatrida, Annihilator, Ensiferum, Grave Digger, Hour of Penance…), le nouvel album des allemands s’annonce comme le digne successeur de ce son Old School brutal. Après Under The Spell, une introduction épique, Diabolical, le titre éponyme va nous le confirmer avec des riffs tranchants et énergiques complétés par un chant agressif. Les leads perçants renforcent cette atmosphère menaçante avant que No Faith In Humanity ne vienne nous faire secouer frénétiquement le crâne au rythme de ce son effréné et solide. Les riffs raviront les amateurs de Thrash Old School, puis Repent Your Sins vient proposer un groove accrocheur couplé à des sonorités martiales. Une fois de plus, les leads et les parties vocales motivantes viendront renforcer cette base efficace, puis Hope Dies Last vient nous inonder de riffs criards, de shreds puissants et de chœurs fédérateurs. Le titre taillé pour la scène est suivi par The Last Of A Dying Breed, l’un des titres les plus énergiques et dévastateurs, qui reste ancré dans les racines agressives du groupe. State Of Apathy nous dévoile des choeurs menaçants, créant un climat oppressant, alors que les leads entêtants donnent naissance à un solo assez planant, puis Tormented Soul vient nous proposer une introduction assez lancinante qui continue avec des mélodies aériennes. Les influences Heavy ressortent sur Servant Of The Beast et ses leads inspirés, créant un contraste entre la base violente et ces ajouts mélodieux, tout comme sur The Lonely Wolf et sa rythmique accrocheuse. Le titre est très efficace en restant accessible, et je ne serais absolument pas étonné de le retrouver sur les prochaines setlists du groupe. Les leads se fraient facilement un chemin dans le bloc brut, puis Ghost From The Past vient nous agresser avec sa rapidité accrocheuse et ses harmoniques dévastatrices. Le titre nous arrose en quasi-permanence de cette saturation folle, alors que Whorefication se concentrera sur une lourdeur froide et pesante. Le titre est fait d’efficacité pure, ce qui se ressent dans les riffs bruts qui ne faibliront jamais, même lorsque quelques parties moins rapides se font entendre, puis le groupe referme son album avec City Baby Attacked By Rats, une reprise du groupe de Punk anglais G.B.H.. Sans surprise, l’agressivité directe colle parfaitement au style des vétérans, laissant la touche finale tremper dans la rage.

Avec leurs quarante années de carrière, Destruction fait autant partie des pionniers que des valeurs sûres du Thrash Metal. Si vous attendez une violence effrénée et ancrée dans les sonorités Old School brutes, Diabolical est l’album qu’il vous faut !

85/100

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