Caliban fête ses 25 ans avec un nouvel album.
Depuis 1997, le groupe allemand composé d’Andreas Dörner (chant), Marc Görtz (guitare), Denis Schmidt (guitare), Marco Schaller (basse) et Patrick Grün (batterie) joue un Metalcore énervé. Dystopia, son douzième album, sort en 2022.
Dystopia, le titre éponyme, ouvre cet album avec un son inquiétant, rapidement rejoint par des hurlements puissants. La rage effrénée laisse place à des refrains en chant clair accrocheurs et mélancoliques que l’on doit à Christoph Wieczorek (Annisokay), mais aussi à des influences dissonantes et lourdes, alors qu’Ascent Of The Blessed nous propose un son qui est clairement taillé pour la scène. La hargne se mêle à des influences lancinantes voir même très pesantes sur le break aux influences Post-Hardcore, puis le groupe accueille Marcus Bischoff (Heaven Shall Burn) pour VirUs et sa violence accrocheuse. Le morceau est extrêmement lourd et il plaira sans aucun doute aux amateurs de mouvements de foule, tout comme Phantom Pain et ses influences qui vont du Hardcore au Deathcore. La violence ininterrompue nous fera remuer le crâne avant qu’Alien ne vienne nous apaiser avec une introduction très calme. Si la saturation refera rapidement surface, on conserve tout de même des éléments doux et mélodieux, puis sWords viendra enflammer la rythmique pour déployer une violence abrasive. Seuls quelques chœurs intenses viendront adoucir le morceau explosif et accrocheur qui prend fin sur un break dévastateur, juste avant que Darkness I Became ne vienne nous offrir un contraste prenant entre violence et refrains entêtants. Le son s’assombrit pour Dragon et l’arrivée de Jonny Davy (Job For A Cowboy) pour des parties écrasantes qui vont briser des nuques en piochant dans le Deathcore, puis le groupe s’apaise pour Hibernate. Les riffs planants restent tout de même pesants et ancrés dans des sonorités Post-Hardcore lancinantes, puis mOther renoue avec la lourdeur agressive, contrastées par les refrains accessibles. Les sonorités douces s’allient très bien avec la violence, qui prendra fin avec The World Breaks Everyone et son groove martial. La dissonance trouvera également sa place dans le morceau, qui nous lâchera après un dernier refrain accrocheur.
Depuis ses débuts, Caliban n’a jamais déçu son public. Avec Dystopia, le groupe nous confirme sa place de poids-lourd de la scène Metalcore, tout en incluant des influences Hardcore, Post-Hardcore voir même Deathcore et des guests intéressants. Les fosses vont être agitées.
95/100