Review 1146 : Watain – The Agony & Ecstasy of Watain

Day 2 - 11 - Watain

Watain revient avec un nouvel album.

Depuis 1998, le groupe composé par Erik Danielsson (chant/basse, Vomitain, ex-Dissection en live), Håkan Jonsson (batterie) et Pelle Martin Forsberg (guitare, Unpure, ex-Solitude) sort The Agony & Ecstasy of Watain, le septième album du groupe.

A. Lillo (basse, Execrator, Undercroft, Xalpen), E. Forcas (batterie, Degial) et H. Death (guitare, Degial), les membres live du groupe, ont également participé à l’enregistrement.

L’album débute avec Ecstasies in Night Infinite qui nous offre un Black Metal effréné composé de leads agressifs mais planants avant de nous dévoiler un contraste profond et des harmoniques tranchantes sur The Howling. Les sonorités abrasives prennent des racines Punk et des leads aériens pour en faire un mélange assez mélodieux mais très brut. Les mélodies entêtantes se renforcent sur Serimosa et ses sonorités lancinantes, en faisant un titre pesant et majestueux qui laisse cette ambiance mystérieuse créer un voile ténébreux surmonté par les hurlements morbides du vocaliste, puis Black Cunt propose une lourdeur dévastatrice. Si la lenteur dissonante reste de mise, le titre est vraiment pesant et mystique, et il ne fait aucun doute que le jouer en live sera synonyme de communion avec le public, même lors de cette accélération finale qui donnera naissance à Leper’s Grace et sa rage viscérale aux sonorités Old School. Le titre est plus rapide, plus agressif, mais il conserve également quelques harmoniques mélodieuses, puis le son s’apaise avec Not Sun nor Man nor God, un interlude mélancolique. La quiétude sera rapidement rattrapée par la viscéralité du Black Metal avec Before the Cataclysm et son agressivité. Les patterns accrocheurs se mélangent avec des tonalités plus planantes sur ce long morceau très rythmé, tout en multipliant les influences diversifiées, puis We Remain nous offre la voix de Farida Lemouchi (Molasses, ex-The Devil’s Blood) ainsi que la guitare de Gottfrid Åhman (ex-In Solitude) pour nous dévoiler cet aspect plus aérien et ritualistique de la musique du groupe. La puissance brute refera surface avec Funeral Winter, un titre aux riffs abrasifs qui s’apaiseront uniquement sur ce break planant, puis Septentrion sonne la fin de l’album avec des tonalités épiques et mélodieuses qui nous amènent un son plus accessible de leur univers sombre. 

Watain évolue en permanence tout en restant ancré dans sa base brute et impie. Avec The Agony & Ecstasy of Watain, le groupe s’autorise des pointes très mélodieuses, une ambiance étouffante, un titre original en compagnie de guests mystiques, mais également des morceaux bruts que l’on attendait avec impatience.

90/100

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