Review 1166 : Ante-Inferno – Antediluvian Dreamscapes

Ante-Inferno vient nous présenter son deuxième album.

Créé en 2017 en Angleterre, le groupe composé par K.B (chant/guitare), G.S (batterie), N.L. (basse, Petrichor) et Ben Gladstone (guitare, Irontooth) annonce Antediluvian Dreamscapes pour 2022. L’artwork est signé Stefan Todorovic (Crescent, Asagraum, Nordjevel, Gaerea…).

L’album débute avec la douce et mélancolique A Lullaby To A Dying World, un court titre très calme qui place lentement les bases de la noirceur avant de nous faire découvrir Transcendance, une tornade effrénée de sonorités aussi planantes et étouffantes que puissante. Les mélodies glaciales rencontrent des hurlements viscéraux et bruts qui rappellent des influences Old School du Black Metal, et même si le break nous autorise rapidement à respirer, la rythmique semble implacable, alternant les cris avant que le son ne meure brutalement, laissant place à Celestial Mirage et sa langueur malsaine. Si les vagues de violence sont très présentes, elles savent s’apaiser pour laisser quelques parties plus douces tout en restant pesantes, agressives et misérables, profitant de la longueur du morceau pour instaurer une ambiance pessimiste. La progression évidente entre rapidité et lenteur est très naturelle tout en plaçant parfois de légères influences Folk, puis Shadowed Waters nous autorise à respirer avec quelques riffs saturés très calmes avant que Two Score And Ten Souls ne vienne nous inonder de mélancolie abrasive. Le contraste entre la rythmique douce et les hurlements surpuissants est saisissant, mais le son pesant explosera soudainement, offrant une rapidité démoniaque et incisive à ce Black Metal brut et pourtant très mélodieux. La majestueuse Beyond The Immemorial Veil prend la suite avec des hurlements dévastés mais aussi une rythmique entêtante et très dissonante qui progresse à pleine vitesse dans ce nuage de noirceur diffuse, qui sait ralentir pour laisser la rapidité refaire surface et nous exploser en pleine face avant de laisser le doux final nous envoûter, laissant place à Nightmares Of The Eschaton, la dernière composition. Beaucoup plus direct, le titre va surprendre par son agressivité ravageuse et ce son brûlant qui ne laisse aucune place à la quiétude, préférant la dévastation et la rage pour clore l’album.

A la seconde où j’ai écouté le premier extrait d’Ante-Inferno, j’ai adoré le groupe. Leur son si brut et aérien sur Antediluvian Dreamscapes m’a immédiatement agressé et séduit, créant une tornade de noirceur, de rage et de mélodies qui ne m’a pas quitté.

95/100

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