Review 1182 : Dark Archive – Reunite the Darkness

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Prenez garde, car Dark Archive est prêt.

Créé en 2016 en Finlande, le groupe mené par Lord Mordor (instruments, Skofnung, ex-Neurosurgery) et Perdition (chant, Progeny of the Sun, Skofnug) annonce Reunite the Darkness, son premier album, chez Inverse Records pour 2022. A noter que l’album contient également des titres figurant sur leur premier EP sorti début 2018.

Oskari Niekka (guitare, Re-Armed), Iain Huntley (basse, Rapture) et Alpo Laitinen (batterie, Neurosurgery, ex-Abstrakt), anciens membres du groupe, ont enregistré leurs instruments, et le groupe a fait appel à Katarina Gubanova pour l’introduction.

L’album débute avec Awaken the Dreamer, une introduction mélancolique qui laisse une place importante au clavier avant que les autres instruments n’arrivent peu à peu. La rythmique finira par s’enflammer avant que Godfear Eradication ne vienne nous écraser après une partie en son clair apaisante. Le son du groupe est ravageur, tout comme ces hurlements viscéraux et extrêmement longs qui peuvent prendre l’apparence de growls massifs ou de cris déchirants, et si vous n’avez pas été balayé par l’intensité de la rythmique, laissez la partie finale étouffante s’en charger. Eternal Disguise prend la suite avec une agressivité oppressante et une dissonance glaciale qui abritent des mélodies perçantes, mais le titre est court, et il laissera place à Cultivate Our Blood in Aeons, une composition qui relie sonorités sombres et une rage extrême, créant un ouragan sonore très contrasté. L’alliance de la lourdeur et des tonalités malsaines est ravageur, tout comme sur Aspect of Freedom et ses racines Old School. Une fois de plus, le mélange est d’une efficacité incroyable que ce soit lors des passages majestueux ou avec les éléments plus lourds. Vous serez très probablement surpris par la diversité vocale, et surtout par ce passage mystique en chant clair, puis Black Heart nous dévoile une noirceur fantomatique et des sonorités lancinantes recouvertes d’une dose de blast écrasante. Le morceau est court, et il laisse la place au tout aussi court Closure of Empyrean Delirium, un titre qui débute avec une voix terrifiée, juste avant que les riffs accrocheurs ne viennent servir de base aux hurlements énergiques. Le groupe enchaîne avec Morningstar, un single qu’ils avaient dévoilé il y a quatre ans, et qui a déjà prouvé son efficacité, en particulier avec ces paroles menaçantes, mais également avec ce hurlement final inhumain de plus de trente secondes. La puissance brute refait surface avec Preternatural Ancestry, un titre rapide et assez simple qui place la noirceur et les mélodies glaciales au premier plan, mais qui sait laisser place à d’autres influences, comme ce solo aux racines Thrash, alors que Firegod, the Bringer of Flame fera légèrement ralentir la rythmique. On retrouve également des tonalités plus plaintives dans cette tornade malfaisante, principalement au niveau du chant, puis Son of Blight, le single choisi pour dévoiler l’album, vient mettre un point final à ce chapitre de l’histoire du groupe avec une vague de fureur sombre. Les sonorités torturées nous enveloppent dans cette oppression naturelle qui finira par ralentir à nouveau pour nous ensevelir définitivement.

Au cas où vous ne l’aviez pas encore compris, Dark Archive navigue dans les styles les plus tourmentés et extrêmes. Avec Reunite the Darkness, ils nous prouvent à la fois leur maîtrise et leur implication dans cette rage viscérale, cette noirceur terrifiante avec cette tornade dévastatrice.

95/100

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