Review 1183 : Septicflesh – Modern Primitive

Day 3 - 9 - Septicflesh

Les titans du Death Metal Symphonique grec Septicflesh sont de retour.

Cinq ans après leur précédent album, le groupe composé de Spiros “Seth” Antoniou (basse/chant, ex-Chaostar, ex-Thou Art Lord), Christos Antoniou (guitare/orchestrations, Chaostar), Sotiris Vayenas (guitare/chant, ex-Chaostar) et Kerim « Krimh » Lechner (batterie, Krimh, ex-Decapitated…) annonce Modern Primitive, son onzième album, chez Nuclear Blast, en 2022.

Le groupe a fait appel à l’Orchestre Philharmonique de Prague pour les orchestrations ainsi qu’à Libro Coro pour les chœurs. Psychon (Nyne, ex-Eternity) assure la guitare en live.

L’album débute avec The Collector, un titre dont l’introduction mystérieuse et les choeurs envoûtants nous mènent à la rythmique imposante et ses orchestrations infernales, sur lesquelles les voix se posent avec violence. On reconnaît les hurlements puissants, mais également cette touche sombre dans les leads et le chant clair, puis Hierophant vient nous écraser avec sa lourdeur massive. Les choeurs couplés aux orchestrations calmes nous offrent un contraste aussi intrigant que saisissant, laissant le final et son blast nous mener à Self Eater, une composition aux accents tragiques mais tout de même assez accessibles. Le chant ravageur donne une dimension plus puissante aux riffs efficaces soutenus par l’orchestre, qui est à l’honneur sur la fin, juste avant que Neuromancer ne nous offre un court moment de répit avant que la rythmique groovy ne vienne nous faire remuer le crâne. Une fois de plus, le groupe instaure un contraste impressionnant entre les différents éléments de sa musique, puis Coming Storm nous fait revenir à des bases plus brutes et plus saccadées. Le titre est très énergique et pesant, mais il finira par s’apaiser avec ce break symphonique pour faire revenir une noirceur très mélodieuse qui laissera place à A Desert Throne et ses tonalités apaisantes. Le morceau ne tardera pas à placer des éléments plus agressifs avant que Modern Primitives ne vienne dévoiler une rage massive soutenue par des orchestrations très expressives. Les riffs restent très efficaces, proposant un son lourd qui sied autant aux hurlements qu’au chant clair, puis c’est la violente Psychohistory qui vient nous frapper avec quelques influences Djent. Le titre est certes le plus court, mais il remporte aisément la palme du morceau le plus puissant de l’album, voir même de la discographie du groupe, qui refermera ce chapitre avec A Dreadful Muse et ses influences lancinantes. Si la base du morceau reste très efficace, l’accent est mis sur les leads mélancoliques et des orchestrations plus pesantes qu’à l’accoutumée, alimentant cette atmosphère funèbre.

Ce n’est pas une surprise, Septicflesh règne en maître sur le Death Metal Symphonique depuis des années. Modern Primitive est le parfait exemple de ce que le groupe peut proposer en terme d’intensité et de puissance tout en nous offrant un son constant et alimenté par ces orchestrations divines.

95/100

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